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Lancée en grande pompe il y a quelques mois, la section eSport du club catalan est actuellement au point mort. En cause, la crise qui secoue les hautes sphères de l’USAP.
Août 2018. Dans les travées d’Aimé-Giral, Denis Navizet, directeur général de l’USAP, présente le nouveau projet du club perpignanais : USAP eSport. La nouvelle section sang et or est taillée pour les "geeks" qui en veulent : la "furia catalane" dans le monde du jeu vidéo. Deux directeurs sportifs sont désignés, à savoir Julien Clermont et Nicolas Gusse, les deux fondateurs de la start-up catalane NTWU (spécialisé dans l’événementiel). Dix ans que les deux compères sont "des mecs de l’ombre" dans l’univers eSport. Fanny Bastide, membre du service communication de l’USAP, fait également partie de l’aventure.
Depuis cette date-là, NTWU a cherché de nombreux profils et même organisé des castings pour garnir les rangs de cette nouvelle communauté. Un coach a été recruté. Une équipe a été constituée. Un premier tournoi, aux résultats encourageants, a eu lieu à Montauban. Un budget avait même été dessiné. En une phrase : le projet était sur les rails, pour un budget estimé à 300 000 euros.
Le projet au point mort
Mais voilà, la crise qui secoue le conseil d’administration de l’USAP depuis quelques semaines a déjà fait des dommages collatéraux. Contacté dans le cadre de ce "dossier eSport", Denis Navizet n’a pas souhaité s’exprimer sur les projets en cours, dont celui de la section eSport. Même son de cloche du côté des directeurs sportifs. Et pour cause : USAP eSport est, pour le moment, au point mort.
Pourtant, l’engouement qui s’est créé autour du projet avait de quoi motiver les décideurs perpignanais. Premier club de rugby au monde à se lancer dans l’aventure eSport, l’USAP a candidaté des dizaines d’eSportifs afin qu’ils rallient la bannière sang et or.
Autre conséquence, cette mise "sur pause" du projet eSport risque de profiter à d’autres clubs. Toulouse et Clermont-Ferrand ont déjà annoncé leur intention de s’immiscer dans le jeu vidéo. L’USAP ne doit pas perdre trop de terrain dans ce domaine si elle veut attirer les "Millenials" parmi ses supporters, quitte à essuyer les plâtres. Attention à ne pas laisser filer le train d’une jeunesse carburant à la passion du combat virtuel.
Billet : Avec son temps
En dépit de ses résultats catastrophiques cette saison, l’USAP a d’autres missions sur le feu. Celle de rassembler et d’unifier ceux qui, en Pays catalan, veulent combattre sous les mêmes couleurs. Avec l’eSport, le club perpignanais a l’opportunité d’attirer les "Millenials", la génération des années 2000 née avec le jeu vidéo moderne.
Ainsi des "gamers" n’ayant pas la carrure d’un seconde ligne, étant donné que la majorité d’entre eux ne porte pas un amour fou pour la pratique intensive du sport. Mais qu’importe, du rectangle vert à l’écran, ils ont cette mentalité propre à l’USAP : se donner à 200 % pour que le collectif triomphe. En terres catalanes, ce concept a fait florès. Comme partout ailleurs, puisque l’eSport abolit les frontières. Sur les plateformes de "streaming", ces sites où sont retransmises en direct les parties de Fifa et autres Fortnite, n’importe quelle équipe peut avoir le monde à portée de manettes. Aujourd’hui, les "arenas" deviennent trop petites pour accueillir les fans. Dépassant parfois la fréquentation des sports traditionnels. Ce phénomène est encore très largement méconnu par les seniors, alors qu’il est en passe de devenir le divertissement sportif n°1 auprès des enfants et des "adulescents". Dans 20 ans, auront-ils envie de se rendre à Aimé-Giral pour voir ce vieux sport qu’est le rugby ? L’USAP a l’occasion de s’offrir une visibilité mondiale, en dehors de l’Ovalie. Le club osera-t-il prendre ce virage, celui qui lui permettra de vivre avec son temps.
Août 2018. Dans les travées d’Aimé-Giral, Denis Navizet, directeur général de l’USAP, présente le nouveau projet du club perpignanais : USAP eSport. La nouvelle section sang et or est taillée pour les "geeks" qui en veulent : la "furia catalane" dans le monde du jeu vidéo. Deux directeurs sportifs sont désignés, à savoir Julien Clermont et Nicolas Gusse, les deux fondateurs de la start-up catalane NTWU (spécialisé dans l’événementiel). Dix ans que les deux compères sont "des mecs de l’ombre" dans l’univers eSport. Fanny Bastide, membre du service communication de l’USAP, fait également partie de l’aventure.
Depuis cette date-là, NTWU a cherché de nombreux profils et même organisé des castings pour garnir les rangs de cette nouvelle communauté. Un coach a été recruté. Une équipe a été constituée. Un premier tournoi, aux résultats encourageants, a eu lieu à Montauban. Un budget avait même été dessiné. En une phrase : le projet était sur les rails, pour un budget estimé à 300 000 euros.
Le projet au point mort
Mais voilà, la crise qui secoue le conseil d’administration de l’USAP depuis quelques semaines a déjà fait des dommages collatéraux. Contacté dans le cadre de ce "dossier eSport", Denis Navizet n’a pas souhaité s’exprimer sur les projets en cours, dont celui de la section eSport. Même son de cloche du côté des directeurs sportifs. Et pour cause : USAP eSport est, pour le moment, au point mort.
Pourtant, l’engouement qui s’est créé autour du projet avait de quoi motiver les décideurs perpignanais. Premier club de rugby au monde à se lancer dans l’aventure eSport, l’USAP a candidaté des dizaines d’eSportifs afin qu’ils rallient la bannière sang et or.
Autre conséquence, cette mise "sur pause" du projet eSport risque de profiter à d’autres clubs. Toulouse et Clermont-Ferrand ont déjà annoncé leur intention de s’immiscer dans le jeu vidéo. L’USAP ne doit pas perdre trop de terrain dans ce domaine si elle veut attirer les "Millenials" parmi ses supporters, quitte à essuyer les plâtres. Attention à ne pas laisser filer le train d’une jeunesse carburant à la passion du combat virtuel.
Billet : Avec son temps
En dépit de ses résultats catastrophiques cette saison, l’USAP a d’autres missions sur le feu. Celle de rassembler et d’unifier ceux qui, en Pays catalan, veulent combattre sous les mêmes couleurs. Avec l’eSport, le club perpignanais a l’opportunité d’attirer les "Millenials", la génération des années 2000 née avec le jeu vidéo moderne.
Ainsi des "gamers" n’ayant pas la carrure d’un seconde ligne, étant donné que la majorité d’entre eux ne porte pas un amour fou pour la pratique intensive du sport. Mais qu’importe, du rectangle vert à l’écran, ils ont cette mentalité propre à l’USAP : se donner à 200 % pour que le collectif triomphe. En terres catalanes, ce concept a fait florès. Comme partout ailleurs, puisque l’eSport abolit les frontières. Sur les plateformes de "streaming", ces sites où sont retransmises en direct les parties de Fifa et autres Fortnite, n’importe quelle équipe peut avoir le monde à portée de manettes. Aujourd’hui, les "arenas" deviennent trop petites pour accueillir les fans. Dépassant parfois la fréquentation des sports traditionnels. Ce phénomène est encore très largement méconnu par les seniors, alors qu’il est en passe de devenir le divertissement sportif n°1 auprès des enfants et des "adulescents". Dans 20 ans, auront-ils envie de se rendre à Aimé-Giral pour voir ce vieux sport qu’est le rugby ? L’USAP a l’occasion de s’offrir une visibilité mondiale, en dehors de l’Ovalie. Le club osera-t-il prendre ce virage, celui qui lui permettra de vivre avec son temps.
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