Perpignan : comment le stade Aimé-Giral va se métamorphoser et sa pelouse être choyée pour accueillir le Fireland festival
Laura Causanillas13/01/2025 à 18:05
La scène du Fireland dans l’antre d’Aimé-Giral va être installée devant la tribune Vaquer.Emma Esposito
Pour la toute première fois, l’enceinte du stade Aimé-Giral à Perpignan va accueillir un autre événement qu’un match de rugby de l’USAP. Pour cela, la pelouse, nouvellement hybride et sujette à crispation depuis des années, va être protégée et entretenue comme il se doit pour le Fireland festival.
Imaginez. Une scène des plus imposantes, aménagée face à la tribune Vaquer dans le stade Aimé-Giral, comme fer de lance d’un événement autre qu’un match de rugby de l’USAP. Les vendredi 4 et samedi 5 juillet prochain, ce songe se transformera en réalité à l’occasion de la nouvelle édition du festival électro Fireland dans cette arène métamorphosée. C’est une grande première déjà annoncée dans nos colonnes.
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L’association Sapeur Events (organisatrice de l’événement), la mairie de Perpignan (propriétaire des lieux) et le club de l’USAP (résident principal du site qui va apporter une aide logistique à l’organisation de l’événement) travaillent main dans la main sur ce projet. Ensemble, ils tiennent à
"rassurer les aficionados du rugby et les supporters sur la pérennité de la qualité de la pelouse où va se produire ce rendez-vous musical." Une pelouse hybride installée l’été dernier pour un coût d’un peu plus de 2 millions après des années de souffrance de la terre et de l’herbe rongées par un champignon.
Couvert végétal refait dès le lendemain du festival
"Dans le processus annuel d’entretien de l’aire de jeu, il convient d’enlever une partie du gazon naturel pour assurer une régénération de 60 à 80 % du gazon, introduit Christophe Monestier, le directeur des Grands projets bâtiments à la mairie de Perpignan.
Pour les concerts, des plaques de protection vont être mises en place sur la pelouse pour éviter la déformation du sol avant que ne soit refait le couvert végétal. Elles sont spécialement étudiées pour de grands événements, elles ne provoquent pas de pollution, de problèmes d’aération, ni de différence de niveaux." À la manœuvre, il y aura les sociétés Parcs & Sports pour l’entretien de la pelouse, qui
"dès le lendemain du festival pourra intervenir pour refaire le couvert végétal", et Envhyro pour sa protection. Cette dernière a déjà été en charge de la protection de la pelouse du stade Vélodrome à Marseille lors de la tenue d’une messe par le pape François en septembre 2023.
Comment va être retravaillée la pelouse ? Là encore, Christophe Monestier répond :
"Il va y avoir un scalpage sans toucher aux fibres de gazon synthétique, puis la pose d’une couche de sable pour aplanir et de semis, ainsi que des travaux d’entretien au moment du décompactage pour que le terrain retrouve ses qualités sportives. La remise en jeu devrait se faire huit semaines après pour que le couvert végétal soit optimal." L’objectif étant pour l’USAP d’organiser un match amical fin août.
"Mais le substrat en synthétique se suffirait par lui-même pour jouer dessus", précise-t-on. Quoi qu’il en soit,
"la fibre synthétique et la structure du terrain restent inchangées. Il n’y aura ni modification, ni construction mais bel et bien que de l’entretien courant."
Cet événement pourrait être le premier d’une longue série à Aimé-Giral
"Nous avons entièrement confiance dans le travail de Parcs & Sports qui a acquis beaucoup d’expérience en la matière, soutient Anthony Castany le stadium manager et responsable sécurité à la SASP USAP.
Et cet événement pourrait être le premier d’une longue série. Dans l’idéal, d’un à deux tous les étés à Aimé-Giral."
Village du Fireland et espaces réceptifs aux quatre coins d’Aimé-Giral
Pour le Fireland, une capacité de 20 000 personnes par jour a été évaluée
"dans un lieu historique qui réunit quasiment autant de monde tous les quinze jours" défendent les organisateurs, aussi à la tête du Banquet des sapeurs qui a réuni pour la première fois il y a quelques mois près d’un millier de convives dans le Couvent des Dominicains à Perpignan.
À Aimé-Giral, ceux-ci envisagent
"d’installer devant la tribune Goutta une estrade pour 500 partenaires, d’utiliser toutes les loges pour du réceptif, de créer un Village du Fireland sur le synthétique avec des espaces de restauration et des exposants." Le public se trouvera quant à lui dans la fosse et en tribune en placement libre.
