"On a enfin retrouvé la furia catalane des beaux jours", savourent les supporters de l’USAP qui n’oublient de soutenir Posolo Tuilagi
Valérie Pons
Littéralement portée par 14 232 spectateurs, l’USAP s’est transcendée face à Clermont (33-), ce samedi 28 septembre. Voix cassées mais heureux de la victoire tant attendu, les supporters savourent, malgré les lourdes blessures de Posolo Tuilagi et Jacobus Van Tonder.
Virginie, habitante d’Elne, est ivre de joie lorsqu’elle se lève de sa place en tribune Desclaux du stade Aimé-Giral, ce samedi. Elle exulte. Rit et pleure en même temps. Et pourtant,
"j’ai beaucoup douté", confie-t-elle :
"En fait, je n’y croyais plus à une victoire de l’USAP après son entame de saison assez. On était dernier du classement avec un seul petit point. On a perdu des matchs qui étaient largement à notre hauteur. Et puis là soudain, un petit miracle : une victoire, dans les formes de l’art en plus, face à un blockbuster du Top 14 !". Quasiment aphone, elle souffle, "
bon, le seul point négatif c’est que Tuilagi a été salement blessé au tibia. Et que je ne pense pas qu’il puisse réintégrer l’équipe de sitôt… Le public catalan l’a senti et l’a applaudi chaudement quand il est sorti sur civière. C’est mérité : on perd une telle pépite". Aimé-Giral a aussi une pensée pour Jacobus van Tonder, touché au genou.
Non loin de Virginie, Joseph et Jean-Louis, deux vieux "
potes des sorties rugby" déplient avec peine leur grande carcasse. Eux aussi n’ont plus de voix. Jean-Louis sourit, "
la nouvelle pelouse, que je trouve personnellement magnifique, a été bénie j’ai vu et cela a porté chance aux Catalans. Quel match ! Quelle vista ! Quel bonheur !". Joseph, opinant du chef, annonce, "
on a décidé de fêter ça ce soir au champagne avec nos épouses".
Voici aussi Clément qui se presse de récupérer sa voiture avant de se retrouver coincé dans les bouchons d’après-match. Pour ce Canétois, après la
"défaite amère de l’USAP à Béziers" qu’il a, dit-il
, "encore du mal à digérer", "aujourd’hui, la victoire à la maison, sur notre gazon tout neuf tout propre, est encore plus belle. Savourons-la". Et pour finir sur un cri du cœur, ce sera David, lâchant,
"on a enfin retrouvé la furia catalane des beaux jours".