Le deuxième ligne international Bastien Chalureau est revenu sur son passage à Perpignan ce mercredi 24 avril, à trois jours du match de Top 14 face à l’Usap (samedi 27 avril, à 17h).
Est-ce que les 5 prochains matches sont les plus importants depuis que vous êtes arrivé à Montpellier en 2020 ?
On n’est pas sur les saisons le plus parfaites possibles, mais en tant que joueur c’est une période particulière que l’on vit. En ce moment, ça ne nous sourit pas. On avance petit à petit, en se concentrant sur nous.
Le contexte du match, avec la venue de beaucoup de supporters catalans, le rend-il encore plus important ?
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Les Catalans viennent supporter leur équipe car ils sont dans une bonne dynamique. Les Montpelliérains vont aussi venir en grand nombre nous encourager, pour apporter ce supplément d’âme. Mais qu’il y ait 3 000 Catalans ou 10 000 Montpelliérains en tribune, ça ne changera rien au fait que sur le terrain, on sera 15 contre 15…
Vous avez joué à Perpignan à vos débuts professionnels, vous le connaissez bien ce public.
Les Catalans sont vraiment sanguins. Mais j’ai connu deux périodes, celle ou le stade était à guichets fermés et celle où il n’y avait pas grand monde dans les tribunes. C’est comme tous les publics, ils réagissent en fonction de leur équipe. Si on arrive à bien la maîtriser avec le jeu que l’on veut proposer, ils ne réussiront pas à jouer. Mais il ne faut pas se louper…
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
On est dans un moment compliqué mais l’état d’esprit est extraordinaire. Chaque lundi, les mecs reviennent avec le sourire et le moral, on repart au travail dans la bonne humeur. Ça fait mal de rentrer avec des défaites, mais dans la semaine, on progresse sur l’efficacité ; le week-end, comme face à Pau, on propose du jeu. Après ça se joue sur des détails, le petit en-avant, un rebond défavorable… Mais le groupe est soudé, c’est qui va nous permettre de sauver ce club.
Il y a beaucoup de critiques autour du club ces derniers temps, vous sentez-vous seuls contre tous ?
On ne fait pas cas des réseaux sociaux. Quand on est dans une tourmente comme celle qu’on traverse, on se focalise sur nous dans les vestiaires, à l’entraînement. Et on ne regarde pas les réseaux sociaux et surtout pas les journalistes parce qu’on sait très bien que ça découpe (rires) !
Est-ce qu’aujourd’hui, parler de barrage n’est plus un mot tabou au MHR ?
On a évité d’en parler jusqu’au match
contre Toulon (défaite 50-7, le 23 mars dernier) qui est le moment charnière. On s’est rendu compte qu’on ne jouerait plus le milieu de tableau. On va recevoir des gros matches comme l’Usap, Toulouse, aller à Castres c’est compliqué. On avance étape par étape et si on est encore en retard en fin de saison on jouera un barrage. On se prépare à toute éventualité.
Est-ce que c’est usant mentalement de jouer le maintien comme ça ?
C’est particulier oui. Chacun prend sur soi. C’est pénible de repartir avec la déception après les matches et la semaine tout le monde fait du mieux possible mais il faut que ça paye le week-end.
Le classement du Top 14
Est-ce que cette saison vous rappelle celle d’il y a trois ans où vous luttiez aussi pour le mainitien ?
Chaque saison est particulière. On a manqué de justesse cette saison. Le Top 14 a monté de niveau, désormais pour aller chercher des points à l’extérieur c’est compliqué. Et dès que tu perds à la maison en début de saison, tout le monde vient avec une grosse équipe pour chercher des points.
Vous allez peut-être avoir Posolo Tuilagi comme vis-à-vis, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Quand j’ai signé mon premier contrat pro à l’Usap, j’étais avec son père. J’avais le casier à côté de celui d’Henry pour me canaliser. C’est un sacré arbre aussi. Il a fait une belle plante. Chacun va faire son match, on verra si on se rencontre. Mais il a des atouts, on a les nôtres…