Matchs amicaux Top 14 – Le Stade toulousain remporte son duel face à Perpignan
Rémy Rugiero
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Lebel et le Stade toulousain ont profité du match face à l’Usap afin d’affiner leur contenu. - Icon Sport
Fin de préparation pour Toulouse et Perpignan qui s’étaient donné rendez-vous au Parc des Sports et de l’amitié à Narbonne pour cette joute amicale. Une rencontre animée de toute part, tant les intentions furent nombreuses (neuf essais) pour le plus grand plaisir des présents. Les Haut-Garonnais raflent la mise 38-24 avec un apport du banc profitable.
Dernier galop d’essai pour tout le monde dans l’optique de la reprise du Top 14. Entre des Catalans soucieux de peaufiner leurs lancements et des Haut-Garonnais désirant intégrer massivement leurs internationaux, les missions furent diverses dans l’Aude. Autant dire que les Toulousains ne voulaient pas perdre de temps et sur leur première escarmouche, Neti s’enfonçait dans l’en-but, suite à une pénalité jouée à la main (7-0, 4e). Peu de temps après, McIntyre gérait plutôt mal un rebond capricieux dont profitait Romain Ntamack pour inscrire un deuxième essai plein d’opportunisme (14-0, 6e), un début en fanfare pour les hommes d’Ugo Mola.
La réplique catalane fut brouillonne, souvent en sous-nombre, en manque de précision sur la largeur, les munitions furent quelque peu galvaudées comme cette passe sautée de McIntyre près de la ligne pour Crossdale qui n’arrivera pas jusqu’à son destinataire. Néanmoins les hommes de Franck Azéma insistaient sur les phases statiques, Fa’aso’o allant tout en force, inscrire le premier essai de l’Usap (14-5, 19e). Les Usapistes montaient clairement en régime, en termes de possession et de conservation. Buliruarua servi par son capitaine De la Fuente, scorait sans opposition pour une concrétisation d’envergure (14-12, 25e). L'équilibre était de mise pour le plus grand bonheur des supporters Sang et Or.
Les coiffeurs toulousains
Perpignan accentuait ses productions, Ecochard ajustait une belle passe visée à De la Fuente qui s’affranchissait de la défense adverse pour passer en force et permettre aux siens de prendre le leadership pour la première fois des débats (14-19, 32e). Les Toulousains furent impatients sur les préparations, Saito tentant pourtant d’emballer la moindre occasion, cependant la défense catalane était désormais en place et annihilait l’appétit des Stadistes en manque de repères collectif bien compréhensible à cette période de la saison. Perpignan vire en tête à la pause sous le sifflet de Monsieur Ramos, alors que la valse de changement allait s’opérer pour offrir du temps de jeu à tout le monde.
Alors que la jeune garde toulousaine fut sacrifiée sous l’autel d’un bizutage capillaire du plus bel effet en guise d’introduction, Théo Ntamack profitait d’un cafouillage de McIntyre dans son en-but pour marquer au nez et à la barbe de l’Australien dès la reprise (21-19, 42e). Une aubaine prolongée dans la foulée ou presque par Castro-Ferreira (qui sortira sur blessure un peu plus tard), bonifiant un joli travail de ses avants (26-19, 46e). Le banc usapiste sonnait la charge par Velarte et Duguivalu sans succès. L’ambiance montait également d’un cran où près de 7 000 personnes avaient garni l’enceinte audoise. La mêlée catalane prenant fréquemment le dessus sur son vis-à-vis, les Sang et Or multipliaient les offensives par des échanges vifs et inspirés.
Mais le Stade toulousain affichait une redoutable efficacité, Remue partait en contre et grillait la politesse à toute la défense adverse (33-19, 56e). Le récital se poursuivait par Gourgues qui donnait une ampleur large au score (38-19, 62e) face à des Perpignanais un brin désabusés. La fin de rencontre fut décousue, les hommes de Franck Azéma manquant de précision sur les dernières possibilités malgré un dernier effort de Jintcharadze en guise de consolation (38-24, 77e).