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Victimes du froid réalisme lyonnais, les sang et or se sont encore inclinés à Aimé-Giral hier soir (16-22).

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Lyon glace l’USAP
Victimes du froid réalisme lyonnais, les sang et or se sont encore inclinés à Aimé-Giral hier soir (16-22).


De l’espoir au cauchemar en sept minutes. Une fin de match cruelle et infiniment frustrante pour l’USAP, qui a poussé jusqu’au dernier souffle de la partie pour arracher la victoire de la gueule du LOU. Au bout de l’effort, les champions de Pro D2 sont finalement rentrés aux vestiaires bredouilles (16-22). Pas même un bonus défensif dans la besace des Catalans, dont le compteur reste bloqué à une unité après trois journées marquées par autant de défaites. Auraient-ils dû prendre la pénalité et assurer le bonus défensif plutôt que de se borner à tenter d’arracher la victoire dans les arrêts de jeu (voir ci-contre) ? Aucun regret à ce niveau-là à en croire le directeur sportif Christian Lanta. « On aurait pris ce point, on serait dans la même déception. Si on avait fait basculer les choses, je pense qu’on aurait pu lancer notre saison ». Il faudra attendre pour le promu, toujours en phase d’apprentissage. « On est des petits joueurs, on est une petite équipe, assène le pilier gauche Enzo Forletta. On progresse de jour en jour et on ne va rien lâcher jusqu’au bout ».
Il va pourtant falloir apprendre très vite. Les sang et or prennent du retard dans la course au maintien et pourraient même enfiler le bonnet d’âne ce soir en fonction des résultats de Toulon et Grenoble cet après-midi.


Peuvent-ils s’en vouloir ? Probablement tant ils ont manqué de réalisme au cours d’une première mi-temps globalement dominée mais marquée par le pragmatisme lyonnais (6-10 à la pause). Le demi-finaliste de la saison dernière a scoré à chaque fois qu’il est venu dans le camp catalan en première mi-temps.

• Manque de maîtrise

Un réalisme froid, clinique, qui lui a permis de poser sa patte sur le match après la pause. Le LOU a profité du travail de son pack, notamment sur les rucks et ballons portés, et de la partition parfaite rendue par son buteur Jonathan Wisniewski (6/6 au pied) pour mettre à mal la furia catalane. Paradoxale USAP qui a inscrit son seul essai au cœur de la domination lyonnaise. Une diagonale de Paddy Jackson cafouillée par le centre lyonnais Thibaut Regard et convertie par l’opportuniste Jean-Bernard Pujol (48e, 13-13).
Lui aussi parfait dans son rôle de buteur (4/4), Jackson aura permis à l’USAP de mener cinq petites minutes (55e-60e). Un chiffre qui reflète assez bien le manque de maîtrise catalan. Si les Lyonnais ont écopé de deux cartons jaunes (Mignot 38e, Kaabèche 80+6e) contre aucun aux sang et or, l’indiscipline, comme de trop nombreux ballons égarés, a coûté cher à l’USAP. La faute évitable concédée par le talonneur Raphael Carbou pour un déblayage illégal a permis à Lyon de reprendre l’avantage à moins d’un quart d’heure de la fin de la partie (67e, 16-19).

Tout n’est pas à jeter dans la production catalane. Les Perpignanais se sont rassurés en touche et sur leur capacité à rivaliser à Aimé-Giral quinze jours après la débâcle face au Stade Français (15-46). Mais c’est loin de sa cathédrale que l’USAP va devoir tenter d’enfin décrocher sa première victoire de la saison. Deux déplacements à La Rochelle puis à Grenoble sont maintenant au programme...


Laurent Morales