USAP-LYON. Trois matches, trois défaites : l’USAP doit progresser assez vite pour prendre à temps le train du maintien.
L’USAP sera-t-elle prête à temps ?
Ce n’est qu’un promu, mais c’est l’USAP. Et s’il est parfois difficile pour les aficionados d’occulter le prestige passé pour juger du présent, Enzo Forletta était là pour clarifier le tout samedi soir. « On est des petits joueurs, une petite équipe », a martelé le pilier gauche, l’œil noir, après la défaite face à Lyon (16-22). ■ Le péril jeune Samedi, sur les 23 Catalans présents sur la feuille de match, vingt étaient déjà au club en Pro D2 et douze sont plongés dans le grand bain du Top 14 cette saison. Et cela se ressent parfois, notamment dans cette incapacité chronique à concrétiser les temps forts. « C’est peutêtre l’adaptation qu’il faut pour gagner dans ce Top 14 », pointe l’ailier JeanBernard Pujol. « C’était déjà notre problème en Pro D2, recontextualise Forletta, sauf qu’on arrivait quand même à se créer plus d’occasions. » Meilleure attaque de Pro D2, goinfrée de bonus offensifs et de louanges sur un jeu flamboyant, l’USAP a brutalement changé de statut. Deux défaites à Aimé-Giral en trois semaines : c’est autant que lors des 22 derniers mois. L’USAP a pris le mur du Top 14 en pleine face. « À Agen, on y a mis l’agressivité, maintenant on a le jeu : reste à finir les coups », résume le deuxième ligne Tristan Labouteley, omniprésent samedi soir. Car pour l’instant, l’USAP n’a pas concrétisé au classement sa progression dans le contenu. Après trois journées, le constat strictement mathématique est négatif : un point chez un concurrent au maintien, deux défaites à domicile sans bonus et une place de lanterne rouge. Mais que valent ces chiffres après trois journées ? Maintenu l’an passé, Agen ne comptait qu’une victoire (6 points) après les huit premières journées. Et si le dernier de Top 14 est bel et bien relégué, le 13e disputera un barrage de maintien face au finaliste malheureux de Pro D2. Le gouffre béant qui semble séparer les trois nains (Agen, Perpignan, Grenoble) et le clan des géants pourrait déboucher sur un maintien avec un faible nombre de points. Après 240 minutes jouées, gare aux jugements définitifs. Proclamant qu’« il n’y aucune urgence », le directeur sportif Christian Lanta a d’ores et déjà déminé le terrain en cas de série noire. Reste à savoir comment l’environnement de l’USAP, si envahissant et inconstant en amour, vivrait une période de vaches maigres. Une certitude demeure : sans victoire, difficile d’enclencher une spirale positive. « La confiance vient en faisant des matches comme ça », jure à défaut Forletta. C’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses.
Pierre Cribeillet
L’USAP sera-t-elle prête à temps ?
Ce n’est qu’un promu, mais c’est l’USAP. Et s’il est parfois difficile pour les aficionados d’occulter le prestige passé pour juger du présent, Enzo Forletta était là pour clarifier le tout samedi soir. « On est des petits joueurs, une petite équipe », a martelé le pilier gauche, l’œil noir, après la défaite face à Lyon (16-22). ■ Le péril jeune Samedi, sur les 23 Catalans présents sur la feuille de match, vingt étaient déjà au club en Pro D2 et douze sont plongés dans le grand bain du Top 14 cette saison. Et cela se ressent parfois, notamment dans cette incapacité chronique à concrétiser les temps forts. « C’est peutêtre l’adaptation qu’il faut pour gagner dans ce Top 14 », pointe l’ailier JeanBernard Pujol. « C’était déjà notre problème en Pro D2, recontextualise Forletta, sauf qu’on arrivait quand même à se créer plus d’occasions. » Meilleure attaque de Pro D2, goinfrée de bonus offensifs et de louanges sur un jeu flamboyant, l’USAP a brutalement changé de statut. Deux défaites à Aimé-Giral en trois semaines : c’est autant que lors des 22 derniers mois. L’USAP a pris le mur du Top 14 en pleine face. « À Agen, on y a mis l’agressivité, maintenant on a le jeu : reste à finir les coups », résume le deuxième ligne Tristan Labouteley, omniprésent samedi soir. Car pour l’instant, l’USAP n’a pas concrétisé au classement sa progression dans le contenu. Après trois journées, le constat strictement mathématique est négatif : un point chez un concurrent au maintien, deux défaites à domicile sans bonus et une place de lanterne rouge. Mais que valent ces chiffres après trois journées ? Maintenu l’an passé, Agen ne comptait qu’une victoire (6 points) après les huit premières journées. Et si le dernier de Top 14 est bel et bien relégué, le 13e disputera un barrage de maintien face au finaliste malheureux de Pro D2. Le gouffre béant qui semble séparer les trois nains (Agen, Perpignan, Grenoble) et le clan des géants pourrait déboucher sur un maintien avec un faible nombre de points. Après 240 minutes jouées, gare aux jugements définitifs. Proclamant qu’« il n’y aucune urgence », le directeur sportif Christian Lanta a d’ores et déjà déminé le terrain en cas de série noire. Reste à savoir comment l’environnement de l’USAP, si envahissant et inconstant en amour, vivrait une période de vaches maigres. Une certitude demeure : sans victoire, difficile d’enclencher une spirale positive. « La confiance vient en faisant des matches comme ça », jure à défaut Forletta. C’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses.
Pierre Cribeillet
