L’USAP des grands jours est de retour !
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Accrocheurs et propres dans le contenu du jeu qu’ils ont produit, Lucas Bachelier et l’USAP ont livré une prestation XXL hier face au Racing 92. Photo Olivier Got
USAP,
Perpignan
Publié le 06/03/2022 à 10:27
C’est avec orgueil que l’USAP s’est imposée, hier à Aimé-Giral, face au Racing 92 (34-13). Avec cette victoire bonifiée, elle a pris de l’avance dans le fond du classement sur Biarritz et va jouer des coudes avec Brive.
Tout est pardonné. L’affront est lavé. La déroute de l’USAP à Clermont la semaine passée n’est désormais plus qu’un lointain souvenir. Ou un mal nécessaire pour sortir une semaine après, face à un Racing 92 armé, une prestation hors-norme. Hier dans un Aimé-Giral dépourvu (enfin !) de toute restriction sanitaire, tout y était : l’envie, l’énergie, l’efficacité en conquête et en défense. Après vingt minutes de mise en place, l’USAP a littéralement roulé sur les hommes du club francilien et a mis fin à leur invincibilité depuis sept matches consécutifs en Top 14 et en Champions Cup. Avec notamment ses attaques de feu, l’USAP est allée décrocher un si précieux bonus offensif (34-13).
Un round d’observation puis l’essai de Mamea Lemalu
La maîtrise de l’USAP sur cette partie n’a pas été un éclair de génie immédiat. Elle s’est construite. Déjà, elle a été le fruit d’un long travail la semaine avant. Les rangs ont été plus que jamais serrés et l’orgueil piqué à vif. Puis, elle s’est ressentie après plusieurs minutes de chaud et de froid, où l’USAP a eu tendance à se méfier du Racing 92 avant de lâcher les chevaux.
C’est dans le combat qu’elle a commencé à faire douter son rival. Quand Piula Fa’asalele s’est dévoué à la cause sur le premier ballon gagné dans un ruck (2e). Et bien que le Racing 92 ait été dominant sur sa première mêlée qui lui a fait décrocher une pénalité et dans la foulée les trois premiers points (0-3, 9e). Même si l’USAP en a perdu sa première touche (12e), les Franciliens ont déjoué. Désarçonnés par les assauts des Catalans – l’intenable Bautista Delguy, le puissant Andreï Mahu, le révolté Genesis Mamea Lemalu, le très solide Sacha Lotrian -, ils ont commencé à perdre confiance. Le buteur du Racing 92, Antoine Gibert, s’est mis alors a loupé deux pénalités à sa portée. Étrange aussi, deux ballons morts ont fini en dehors des limites du terrain. Quand l’USAP, elle, a continué à produire du jeu et mettre à la faute son adversaire du jour (3-3, 24e). À l’inquiéter aussi : Tom Ecochard et Alivereti Duguivalu ont poussé les leurs vers l’avant, jusqu’à l’en-but ! Un essai est loupé de peu… Mais revoilà l’USAP ! Celle qui s’est payé même coup sur coup deux essais : le premier signé Genesis Mamea Lemalu embarqué avec ses avants jusqu’en terre promise (10-3, 32e), le deuxième Bautista Delguy après une construction offensive née d’une percée de Seilala Lam suivi par Tom Ecochard, Mathieu Acebes, Lucas Dubois, Alivereti Duguivalu (17-3, 35e). La fébrilité a augmenté crescendo chez les Ciel et Blanc. A l’image de leur centre Virimi Vakatawa qui est mal tombé en provoquant le teigneux capitaine de l’USAP, Mathieu Acebes.
Après la pause, et le changement d’arbitre à la suite d’une blessure, le ton a quelque peu changé. Grâce à la grosse entrée du banc des Franciliens peut-être et un essai à l’heure de jeu. Grâce au KO essuyé par Mathieu Acebes peut-être. Toujours est-il qu’entre solidarité défensive après le carton jaune contre Shahn Eru (56e) et animation offensive, l’USAP a décidé de redoubler d’efforts. Réaliste, elle a dominé dans les rucks et a fait des incursions dévastatrices dans les 22 adverses qui ont permis à George Tilsley (69e) et Joaquín Oviedo (76e) d’inscrire deux essais de plus.
"On ne veut pas être derniers, a assuré après le match l’entraîneur de l’USAP Patrick Arlettaz.
Si on fait des prestations comme celles-là, on ne finira pas dernier." À cet instant, Biarritz, vaincue par Toulon (17-45), l’est. L’USAP se rapproche un peu plus de Brive qui a perdu à La Rochelle (41-15). Mais devra avoir le même appétit à Pau, à la fin du mois.
Laura CAUSANILLAS
