L’USAP comme on l’aime domine le Stade Toulousain
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À la fin du match, les joueurs de l’USAP sont allés partager leur bonheur avec le public catalan. Eux qui ont vaincu le Stade Toulousain mais aussi remporté leur premier point de bonus offensif. Photo Michel Clementz
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Publié le 06/02/2022 à 10:57
Samedi 5 février, une USAP dominatrice dans tous les secteurs s’est offerte le champion de France et d’Europe en titre, le Stade Toulousain (36-13) dans un stade Aimé-Giral quasiment plein. Pour couronner le tout, elle s’est payée le luxe d’empocher son premier point de bonus offensif de la saison.
Pas besoin de se pincer. Ni besoin de s’y reprendre à deux fois pour lire les lignes qui suivent. L’exploit de samedi parle de lui-même : l’USAP a battu le Stade Toulousain (36-13). Un rêve devenu réalité, si on se veut grandiloquent. Un moment marquant de la saison, si on se veut plus terre à terre.
Samedi, le promu (11e) a dominé de la tête et des épaules le champion de France et d’Europe en titre (5e), avec quasiment 40 points au tableau d’affichage. Rien que ça ! De plus, l’USAP a inscrit cinq essais contre deux pour son adversaire, synonyme de gain de point de bonus offensif. Le tout premier de la saison ! Pour elle, avec un visage aux antipodes de celui montré la semaine passée face à Lyon (défaite 23-28), à savoir accrocheur, réaliste et décomplexée, c’est le jackpot. Pour le Stade Toulousain, privé de ses internationaux et après cette quatrième défaite consécutive en championnat, c’est la chienlit. Malgré quelques sursauts d’orgueil, le fossé a été trop grand pour les hommes d’Ugo Mola. L’USAP, d’entrée de jeu, a montré qu’elle était la patronne. Qu’elle a lavé l’affront de samedi dernier. Qu’elle a répondu à un certain niveau d’exigence pour faire honneur au champion des champions.
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L’USAP a joué à la toulousaine
Comme bien souvent, c’est le capitaine catalan Mathieu Acebes, omniprésent pendant le match, qui a montré la voie aux siens. Opportuniste, il s’est emparé d’une balle de contre et a mis l’USAP dans l’avancée. Ses hommes lui ont répondu de la plus belle des manières. D’abord en accompagnant Afusipa Taumoepeau à l’essai (5-0, 6e), puis l’arrière Lucas Dubois, qui a occupé une nouvelle fois ce poste en l’absence de l’international Melvyn Jaminet (12-3, 15e). Presqu’en moins de temps qu’il ne faut pour comprendre que l’entame de match de l’USAP a été pour ainsi parfaite - malgré peut-être une action de Tristan Tedder qui a manqué une passe décisive à l’un de ses coéquipiers pour aller en terre promise -, Sacha Lotrian, encore impeccable dans cette partie, s’en est allé planter un troisième essai (19-3, 19e). Le point de bonus offensif est déjà à portée de main. À couper le souffle ! Un souffle qui a été repris pour tout le monde lors du changement d’arbitre : Maxime Chalon, victime d’une contracture, qui a été remplacé par Laurent Cardona. Il est vrai que voir l’USAP résister aux impacts, aller au large, tenir le ballon, maîtriser les pick and go, réaliser de longues séquences, en clair, jouer à la toulousaine, ça claque. Ou plutôt, ça a mis une claque au Stade Toulousain qui n’est retourné dans les 22 adverses qu’à la 25e minute de jeu. Le capitaine Alban Placines en est devenu fébrile plus d’une fois, surtout lorsque la mêlée usapiste a outrageusement dominé les débats (29e).
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Mais un Stade Toulousain émoussé est un Stade Toulousain qui crée le danger. Il a réduit l’écart avec un essai non transformé de Dimitri Delibes (19-8 à la mi-temps) mais s’est fait surprendre dès la reprise avec un contre de Tristan Labouteley qui, non sans mal, a suivi la balle jusqu’à l’en-but et a aplati le cuir en dehors des limites du terrain. Les Haut-Garonnais se sont remis dans le coup avec un essai de Guillaume Cramont qui a échappé à de nombreux placages (19-13, 46e). Insuffisant. Tim Nanaï-Williams a loupé 7 points au pied, Sofiane Guitoune et David Ainu’u ont pris un carton jaune, et Matthis Lebel s’est vu refuser un essai en fin de partie. Les essais de Xavier Chiocci (62e) et Jerónimo De la Fuente (73e) viendront anéantir leurs maigres espoirs de priver les Catalans d’un point de bonus offensif. Qui eux, en signant cet exploit, se donnent encore un peu plus l’espoir de se maintenir avec la manière. Et prendre le meilleur, face au meilleur.
Laura Causanillas
