Le projet reste à l’étape de projet car le dossier est mal ficelé depuis le départ.
Lorsque une association, ou dans le cas de l’USAP une entreprise privé demande un financement aussi important elle doit respecter plusieurs éléments.
1/ Déjà le coût.
Elle doit présenter un coût cohérent et définitif avec les modalités de financement du secteur privé (FR, USAP, partenaires, supporters, etc…). Qui paye? Combien? Il reste à financer combien?
Cela motive (ou pas) les collectivités locales a réfléchir au financement.
Le péché originel est d’avoir annoncé un coût approximatif et surtout un flou total et même sidérant sur la participation du secteur privé.
Quand nous connaissons l’état des finances de nos CT et les restrictions qu’elles doivent faire sur leurs budgets suite aux différentes réformes c’est quand même faire preuve d’amateurisme.
2/ le projet en lui même.
Pour avoir l’écoute des CT en plus du coût, il faut avoir un projet cohérent. Les élus de notre ville et département ne sont pas des idiots. Ils connaissent la situation financière et sportive du club. L’USAP depuis une décennie a dégringolé dans la hiérarchie pendant que nos voisins des Dragons eux s’imposent comme un des clubs leader de son championnat. L’intérêt n’est peut-être plus le même pour les CT. Alors autant vendre un projet cohérent.
Un projet en adéquation avec notre situation. Le projet USAP 2023 est pharaonique. Digne des plus grands clubs d’Europe.
Avant de présenter quoi que ce soit il faut déjà avoir localisé les terrains disponibles (gain de temps), et pour cela il suffit de consulter les mairies et d’avoir un projet bien dimensionné. Savez-vous que le projet Catalan est supérieur au Toulonnais? Les élus se renseignent avant de faire un chèque.
3/ le timing électoral
En Avril 2019 les élus préparaient les échéances électorales. Élections municipales. Politiquement il s’agit d’une période où il ne faut pas faire d’erreurs pour les équipes en places. Donc annoncer des subventions aussi importante au secteur privé à quelques mois des élections c’est se mettre en difficulté. Le timing n’était donc pas bon du tout à l’époque. Les électeurs ne sont pas tous des supporters de l’USAP.
4-la planification des travaux
Le club étant maître d’ouvrage elle devrait avoir conscience des délais. Pour un projet comme celui ci, je reste persuadé que FR avait espoir (peut-être encore aujourd’hui) que les CT soit maître d’œuvre, et pour cela il y a des délais incompréhensibles.
Entre le moment où le financement est acté (après les conseils municipaux, département, régionaux) il faut lancer les consultations. Appels d’offres (marchés publics). Pour cela il faut avoir un cahier des charges. Pour un tel projet il faut compteur 3 à 6 mois pour déterminer l’attribution les lots et procéder au études de terrain (attention au recours).
Une fois les lots attribués, avant le début des travaux il faut à nouveau rajouter en moyenne 2 à 3 mois pour le début de chantier. A cela ajouter les périodes de fermeture des entreprises, les recours, etc….il faut bien compter 1 an entre le vote du budget et le début des travaux. Après il reste le délai pour les travaux. Honnêtement avec ce qu’annonce le club il y en a au moins pour 18 mois (expérience).
Donc déjà pour 2023 ça faisait « short ».
5- la maintenance.
Puis se pose pour les CT le coût de la maintenance. En effet, après avoir « construit » les équipements, qui va l’entretenir? Qui va payer les fluides (Elec, eau, gaz)? Etc….Car avoir un équipement comme cela il faut être en capacité chaque année de sortir plusieurs milliers d’euros pour l’entretenir. Et la, FR n’a jamais évoqué cela. Car si en plus des frais de construction les CT doivent financer le fonctionnement, le coût aura un impact sur les finances publics chaque année et cela pour être dissuasif. D’autant que FR n’est pas à son premier coup d’essai.
Souvenez-vous, il voulait un bail emphytéotique du stade AG. L’ancienne majorité avait même dit être ouverte à cela. Jean-Marc Pujol, avocat fiscaliste de formation avait bien compris l’intérêt de la chose. La ville n’aurait plus à financer la maintenance d’une stade qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers d’euros par an. Sauf qu’en fois de plus, FR avait parlé trop vite et ne parlera plus de cela. Pas bête il a compris qu’il devrait payer cela.
En conclusion, si notre club souhaite réellement de nouvelles infrastructures, il faut revoir le projet de A à Z dès maintenant.
Il faut revoir le coût et donc la dimension du projet. Et point positif, il y a un timing parfait en ce moment. Nous somme loin des élections municipales et dep/reg. Donc soit le club a « l’intelligence » de repartir de zéro et de présenter de la cohérence afin d’avoir une chance soit FR poursuit dans son obstination et le club aura rien.