Il y a pas à dire : après Nevers, les victoires à suspense à l'extérieur chez des "gros" sont vraiment les meilleures ! Après la digestion rude mais à nuancer de la défaite contre Béziers, ce succès à l'arraché fait un bien fou au moral.
L'équipe a été au rendez-vous dans l'engagement physique dès le coup d'envoi, mais les 30 premières minutes ont été quelque peu plombées par des imperfections évitables et un jeu de ligne toujours balbutiant. En face, les Vannetais eurent du mal à développer leur jeu face à notre premier rideau défensif et se sont beaucoup nourris de nos erreurs en première mi-temps en faisant montre de pragmatisme (1 pénaltouche devant la ligne = 1 essai), d'où une frustration perceptible sur notre banc et dans mon for intérieur de supporter. La pénalité de Jaminet avant la pause qui permet de tourner à 16-12 fait vraiment du bien, d'autant plus que les locaux avaient l'occasion d'aggraver le score en leur faveur quelques instants auparavant sur une action en première main avortée sur nos 22m.
La paire de centres a fait beaucoup de dégâts, Tilsley est pour moi l'homme de ce match mais Taumoepeau malgré quelques scories a marqué ses vis-à-vis, avec notamment un joli déboulé en solitaire en bord de touche dans le premier acte. Deghmache a alterné le chaud et le froid, mais sort une prestation globalement positive. Kubriashvili avec sa caisse nous soulage énormément en mêlée et a été d'une importance capitale en fin de match (80min pour lui!) lorsque l'ascendant pris par notre mêlée nous a permis de scorer et de rejouer dans le camp adverse, et il n'a en plus semblé à aucun moment sortir de ses gonds. Idem pour Lotrian, encore auteur d'une belle entrée. Comme autres clés de la victoire, un Faasalele au four et au moulin, et une 3ème-ligne remodelée sur le papier qui a essuyé l'affront de la semaine passée où elle avait reçu une leçon dans à peu près tous les domaines.
Jaminet continue de confirmer son potentiel, et j'en suis très heureux, mais certains feraient mieux je pense de se réjouir de sa présence et d'en profiter au lieu de rabâcher à longueur de posts qu'il ne sera plus chez nous l'an prochain ou d'ici 2 ans (puisqu'on en sait strictement rien)
J'avais un peu d'appréhension avant le match concernant la fin de rencontre à la lumière de notre banc, mais ceux qui sont rentrés ont tous amené et comme dit plus haut, la victoire s'est faite à 19 sur le terrain, ce n'est pas anodin en termes de performance physique même si le temps de jeu effectif global n'a pas été sensationnel.
En tout cas, merci à l'USAP pour, 3 ans plus tard dans le même stade, m'avoir fait revivre dans le money time un moment de bonheur indicible partagé avec mon père !