Grégory Alldritt (La Rochelle), Léo Berdeu (Lyon), Maxime Lucu (Bordeaux) : le top des déclas de l'année 2024
Quentin Put
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Charles Ollivon, troisième ligne du XV de France. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
Publié le 30/12/2024 à 19:00
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Pour ces dernières heures de l'année 2024, jetons un coup d'oeil dans le rétroviseur, avec les déclarations parmi les plus marquantes dans le petit monde du rugby. Il y a le deuil, encore, du Mondial 2023, mais aussi des hommages, des belles histoires et bien sûr de la critique de l'arbitrage...
La tristesse des gens est encore lourde à porter
C'était en février dernier mais cela traduit bien tout l'impact qu'a eu l'élimination en quarts de finale de Coupe du monde des Bleus par les Springboks, trois mois plus tôt. Charles Ollivon, le troisième ligne de Toulon, ex-capitaine des Bleus,
se livrait dans le Midi Olympique sur cette désillusion personnelle qui était aussi collective.
Avec Matthieu Jalibert, on est comme un vieux couple sans la monotonie
Maxime Lucu a joué le jeu
d'un entretien fleuve, juste avant la séquence du Tournoi des 6 Nations. Il y évoque son rôle à venir au sein du XV de France en l'absence d'Antoine Dupont, numéro 1 au poste, parti pour la saison à 7. Aussi, le demi de mêlée répond aux questions sur sa relation avec Matthieu Jalibert, son coéquipier de charnière à Bordeaux-Bègles.
France-Irlande, ce n'est pas une gifle, c'est un K.-O.
A Marseille, le XV de France a très mal commencé son Tournoi des 6 Nations. Après cette édition 2024, qui pour les Bleus a vraiment eu deux visages, Laurent Sempere a accepté pour le Midi Olympique de
tirer le bilan.
Quand tu prends deux rouges, tu rentres chez toi
Ronan O'Gara n'a peut-être pas inventé le rugby dans son analyse post-demi-finale. Mais après la défaite concédée par son équipe de La Rochelle contre le Stade toulousain (39-23), l'Irlandais ne pouvait cacher sa déception :
"On doit comprendre qu'aujourd'hui, dans le sport de haut niveau, la discipline est très importante."
Je suis persuadé qu'aujourd'hui, il était présent avec moi
Léo Berdeu, demi d'ouverture du Lou. Icon Sport - Sandra Ruhaut
Léo Berdeu a joué les sauveurs, passant la pénalité de la gagne pour permettre au Lou de remporter
un match hautement serré face à Bordeaux-Bègles (J2, 28-26). Et cette victoire avait une saveur particulière pour le demi d'ouverture, puisqu'il venait de perdre son ancien coéquipier en espoirs Quentin Gobet à la suite d'un accident en voiture.
"J'avais dit à mes coéquipiers que le vent allait tourner et que nous allions peut-être avoir une étoile ce soir à la fin. Cette pénalité n'était pas simple pour moi, j'avais des crampes mais j'avais une étoile au-dessus de la tête. J'ai un hommage à faire à la famille Gobet. C'est un ami qu'on a perdu avant le matc, on jouait avec lui en espoirs... Je suis persuadé qu'aujourd'hui, il était présent avec moi, avec tout le groupe. Je suis content pour moi car quand tu es buteur, c'est un rêve de gosse de donner la victoire sur la dernière action. Ça ne m'était jamais arrivé."
On a un sentiment d'iniquité. C'est facile de nous mettre la tête sous l'eau
La remontée des Girondins de l'UBB face au RC Vannes, au-delà d'être historique et d'avoir marqué les esprits, a suscité beaucoup d'amertume dans le camp vannetais. Jean-Noël Spitzer, passablement agacé en conférence de presse, s'est fendu d'un message controversé à l'encontre de l'arbitre de la rencontre M. Praderie et aussi de ses confrères :
"On arbitre le statut des clubs. C'est frustrant, tout ton travail de la semaine peut être mis par terre par ça, balayé. On a ce ressenti, un sentiment d'iniquité. C'est facile de nous mettre la tête sous l'eau, il y a cette impression que cela ne prêtera pas à conséquence [...]
Ce sont des matchs télévisés, le soir, l'arbitre voit le score qui se creuse pour une équipe qui doit jouer le titre..."
Jean-Noël Spitzer, manager du RC Vannes. Icon Sport
Il s'est par la suite ravisé :
"J'ai bien conscience, à froid maintenant, que j'ai manqué à minima de réserve et peut-être même d'exemplarité. C'étaient des propos qui ne servent ni le rugby, ni le club de Vannes, ni moi-même d'ailleurs." Cela ne l'a pas empêché d'être convoqué par la commission de discipline de la LNR le 8 janvier prochain.
J'ai rarement vu un K.-O. comme ça
Le K.-O. de Sam James (Racing 92) face à Montpellier restera malheureusement comme une image de cette année 2024. L'arrière anglais a reçu un choc au visage et perdu connaissance sur la pelouse héraultaise. Son coéquipier Nolann Le Garrec réagissait :
"Il était inconscient et il a convulsé. J'ai rarement vu un K.-O. comme ça." "Il a repris connaissance et le médecin est plutôt optimiste, rassurait Dimitri Szarzewski.
Forcément, c'est assez impressionnant puisqu'il est resté un moment au sol inconscient. Mais ça devrait aller."
Mon dernier triplé date de la Fédérale 3
Gaël Dréan est l'un des hommes en forme de Toulon en cette première moitié de saison 2024-2025. Et l'ailier s'est payé le luxe d'inscrire un triplé, son premier en Top 14,
contre Bayonne (39-19). De quoi le combler :
"Aujourd'hui, je me suis dit que rien ne pouvait m'arriver. J'étais proche d'en mettre un autre. Sinz' (Sinzelle)
m'avait fait une belle passe. Tout est allé vite cet après-midi. J'ai marché un peu sur l'eau dans cette partie. J'étais un peu dans un rêve."
Gaël Dréan s'est fait plaisir contre Bayonne. Icon Sport - Johnny Fidelin
Je n'aurai pas le temps d'aller à Lourdes
Le Stade français s'est rassuré en gagnant à Perpignan, juste avant Noël. Une façon de s'éloigner de la zone rouge et de bien préparer le déplacement en Haute-Garonne. Laurent Labit, après cette victoire qui laissait place à Noël, exprimait ceci :
"Même si on va avoir quatre jours en famille, je n'aurai pas le temps d'aller à Lourdes. Mais on va beaucoup prier autour du sapin (rires). Ce match est au Stadium, on sait ce que ça représente quand le Stade toulousain délocalise dans cette enceinte. On essaiera d'être au meilleur de nos possibilités, mais comme toutes les équipes, on sait qu'on sera dépendant du niveau de Toulouse." Force est de constater que la jeunesse et les chances que l'on donnait à cette formation n'ont pas altéré son courage, avec une bonne partie face au Stade toulousain, qui s'est un temps fait peur.