Hcupisant
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Cette saison je vais tenter d’assister à tous les matchs de poule, je ferai donc une petite chronique à chaque fois sur le déplacement.
Gloucester / USAP : Le cygne indien avait pourtant du plomb dans l’aile
Il y a des cygnes qui ne trompent personne. Prenez ceux qui barbotent dans les bassins des docks de Gloucester. Ils tournent en rond, et lorsque vous tendez la main ils s’approchent de vous, flairant la nourriture. Ils sont prévisibles. Maîtrisables.
Et puis il y a les signes dont on ne sait quoi penser. Vous débarquez dans une ville anglaise avec un stade de rugby planté au milieu. Le public a sa petite réputation, relayée par Luke Narraway en personne. Vous sortez la veille avec votre écharpe de l’USAP autour du cou. Naïvement, vous vous attendez à une rafale de sourires en coin avec le sacro-saint « tough game for you, good luck for tomorrow. »… Que nenni !
Vendredi
Le New Inn de la rue principale est un hôtel très charmant, cour intérieure, simili-colombages, chambres au sol pentu (taux de remplissage du lieu par des supporters Catalans : 83%, dixit le réceptionniste : "rugby is always good for us"), plusieurs bars et une enseigne médiévale extérieure que le vent fait couiner… Bref, à Gloucester, y’a pas que la cathédrale qui fait penser à l’univers d’Harry Potter.
1ère tournée au bar à bières de l’hôtel, devant Angleterre / Monténégro (avec un concert pour couvrir le son, pas de doute, on est bien dans un pub d’hôtel). Les couleurs du Monténégro étant proches des nôtres, il a fallu expliquer à deux habitués avinés que nous étions venus pour le rugby…
Et c’est là que le festival a commencé. "Gloucester team is bullshit. You will win. Easily. Fifteen points !" Les 2 compères étant pro-foot et anti-rugby, on ne s’est pas formalisé.
Mais que penser du signe suivant : au Café René, nommé ainsi parce que le patron en pince pour les philosophes français, René Descartes en tête, le patron arborant le maillot des Glaws et secouant la tête : "I think you will win. We have a poor team this season." Son acolyte à peine plus nuancé : "we have good players, but not a good game at all. Silly mistakes, all the time !" Du coup on endosse une tunique inattendue, celle du supporter adverse qui réconforte un anglais. "It’s another competition… » On en serait presque à relayer les propos de la Red Army du type « believe your team can win !"
Au-dessus de la tête du patron, un panneau "rue du Roussillon" avec l’emblème de la ville de Gloucester. Arrêtez de nous mettre en confiance, on est venu pour prendre un bonus défensif on vous dit ! Le tableau des consos disposant de craies, à 4 heures du matin on pouvait lire : "famous shots Sempre endavant 18,45GBP Visca USAP rue du Roussillon". Il faut dire qu’entre 2 et 4 heures du matin, une poignée de personnes en sang et or ont assuré 80% du chiffre du rez-de-chaussée. On passera sur le contenu du sous-sol. On passera aussi sur le contenu de la tireuse "black rat"...
On n’échappera pas en revanche à une scène de désenchantement typiquement anglaise : un homme assis, penché sur son vomi, prostré. Une fille tente d’allumer une cigarette. Le briquet tombe dans le vomi. Un ami ramasse le briquet et le lui tend. La fille allume sa cigarette et range son briquet dans son sac. Personne n’a regardé au sol.
On réussit quand même à chanter "the fields of athenry" avant la fermeture. Une galloise, de grand-père écossais, ayant vécu 20 ans en Irlande et qui en pince pour la ville de Galway, serveuse au Fountain Inn tout proche jusqu’à minuit, puis en mode détente les 4 heures suivantes.
Il faut toujours un/une celte pour réussir une soirée Hcup.
La suite ce soir.
Gloucester / USAP : Le cygne indien avait pourtant du plomb dans l’aile
Il y a des cygnes qui ne trompent personne. Prenez ceux qui barbotent dans les bassins des docks de Gloucester. Ils tournent en rond, et lorsque vous tendez la main ils s’approchent de vous, flairant la nourriture. Ils sont prévisibles. Maîtrisables.
Et puis il y a les signes dont on ne sait quoi penser. Vous débarquez dans une ville anglaise avec un stade de rugby planté au milieu. Le public a sa petite réputation, relayée par Luke Narraway en personne. Vous sortez la veille avec votre écharpe de l’USAP autour du cou. Naïvement, vous vous attendez à une rafale de sourires en coin avec le sacro-saint « tough game for you, good luck for tomorrow. »… Que nenni !
Vendredi
Le New Inn de la rue principale est un hôtel très charmant, cour intérieure, simili-colombages, chambres au sol pentu (taux de remplissage du lieu par des supporters Catalans : 83%, dixit le réceptionniste : "rugby is always good for us"), plusieurs bars et une enseigne médiévale extérieure que le vent fait couiner… Bref, à Gloucester, y’a pas que la cathédrale qui fait penser à l’univers d’Harry Potter.
1ère tournée au bar à bières de l’hôtel, devant Angleterre / Monténégro (avec un concert pour couvrir le son, pas de doute, on est bien dans un pub d’hôtel). Les couleurs du Monténégro étant proches des nôtres, il a fallu expliquer à deux habitués avinés que nous étions venus pour le rugby…
Et c’est là que le festival a commencé. "Gloucester team is bullshit. You will win. Easily. Fifteen points !" Les 2 compères étant pro-foot et anti-rugby, on ne s’est pas formalisé.
Mais que penser du signe suivant : au Café René, nommé ainsi parce que le patron en pince pour les philosophes français, René Descartes en tête, le patron arborant le maillot des Glaws et secouant la tête : "I think you will win. We have a poor team this season." Son acolyte à peine plus nuancé : "we have good players, but not a good game at all. Silly mistakes, all the time !" Du coup on endosse une tunique inattendue, celle du supporter adverse qui réconforte un anglais. "It’s another competition… » On en serait presque à relayer les propos de la Red Army du type « believe your team can win !"
Au-dessus de la tête du patron, un panneau "rue du Roussillon" avec l’emblème de la ville de Gloucester. Arrêtez de nous mettre en confiance, on est venu pour prendre un bonus défensif on vous dit ! Le tableau des consos disposant de craies, à 4 heures du matin on pouvait lire : "famous shots Sempre endavant 18,45GBP Visca USAP rue du Roussillon". Il faut dire qu’entre 2 et 4 heures du matin, une poignée de personnes en sang et or ont assuré 80% du chiffre du rez-de-chaussée. On passera sur le contenu du sous-sol. On passera aussi sur le contenu de la tireuse "black rat"...
On n’échappera pas en revanche à une scène de désenchantement typiquement anglaise : un homme assis, penché sur son vomi, prostré. Une fille tente d’allumer une cigarette. Le briquet tombe dans le vomi. Un ami ramasse le briquet et le lui tend. La fille allume sa cigarette et range son briquet dans son sac. Personne n’a regardé au sol.
On réussit quand même à chanter "the fields of athenry" avant la fermeture. Une galloise, de grand-père écossais, ayant vécu 20 ans en Irlande et qui en pince pour la ville de Galway, serveuse au Fountain Inn tout proche jusqu’à minuit, puis en mode détente les 4 heures suivantes.
Il faut toujours un/une celte pour réussir une soirée Hcup.
La suite ce soir.