Nafitalai Ma'afu (22 ans, 1m95, 108 kg), le jeune deuxième ligne des Espoirs de l'USAP aussi intégré à l'équipe Une, débriefe l'important succès glané sur les terres de Clermont dimanche (23-28).
Nafitalai Ma'afu, les Espoirs de l'USAP sont les actuels leaders de leur championnat talonnés de 11 points par leur dauphin, Grenoble. Qui peut les arrêter ?
Lorsqu'on ne fait qu'un dans une équipe, personne ne peut nous arrêter. Je pense que les seuls qui pourraient le faire... c'est nous-même ! Car nous avons toutes nos capacités mais nous sommes encore loin de la fin de saison. Car toutes les équipes sont très fortes mais nous avons été capables de fournir notre meilleur jeu, de développer notre potentiel malgré quelques erreurs.
Dimanche, était-ce une précieuse victoire pour le reste de la saison face à Clermont (3e) ?
Ça a été une belle victoire pour l'équipe. Comme pour son moral ! Surtout après que nous avons perdu contre Lyon (23-22, après près d'un an et demi sans défaite, NDLR). Nous avions beaucoup de pression pour cette rencontre. Chacun d'entre nous voulait faire un gros match. Donc oui, ça a été une très très précieuse victoire.
D'autant que vous avez mis fin à près de deux ans et demi d'invincibilité de l'équipe de Clermont chez elle...
Pour moi personnellement, je n'avais pas joué contre Clermont en début de saison car j'étais blessé. Mais je l'avais rencontrée il y a deux ans. Donc pour moi ce retour, pour ces deux choses-là, j'en étais très heureux. Pour l'équipe entière, c'est une bonne chose d'être allé gagner loin de chez nous. Et là-bas ! Car c'est dur d'aller y chercher une victoire quand les joueurs sont encouragés par leurs familles et leurs amis. Ce n’était pas facile. C'était un match très physique. On a été capable de faire moins de fautes quand même que d'habitude et c'est ce qui a dû nous faire gagner.
J'ai acquis de l'expérience grâce à Shahn Eru et Piula Fa'asalele
Parlez-nous de votre essai inscrit à la 5e minute de jeu...
Bien sûr, je l'ai inscrit grâce à toute l'équipe. Après une mêlée, nous les avants, nous avons été capables d'aller jouer sur les extérieurs, d'avancer, d'être plus rapides. Matéo Jeune-Joly, le numéro 9, il nous a donné le ballon quand il a vu, je pense, l'espace et l'avantage qu'avaient créé les avants. Quand j'ai touché le ballon, je suis allé à l'essai. C'était facile pour moi en tant que seconde ligne, j'étais face à un centre.
Votre expérience avec l'équipe Une y a été pour quelque chose ?
Bien sûr ! Quand tu joues un match avec la Première tu vois les différences de puissance, de vitesse. Les joueurs sont très intelligents. J'ai acquis de l'expérience dans mon attitude par exemple grâce à Shahn Eru, Piula Fa'asalele.
Que souhaiter aux Espoirs alors ?
Notre but c'est d'être champions de France, mais comme toutes les équipes. Sinon, c'est de jouer encore tous ensemble pour faire les meilleurs matches possible. Nous, on se challenge. Nous devons encore beaucoup nous entraîner pour nous améliorer de match en match, à titre individuel et collectif.
Propos recueillis par Laura Causanillas
