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Coupe du monde de rugby : "Je n'ai pas forcément chanté l'hymne anglais...", Perry Freshwater raconte comment il a vécu un Mondial sous les couleurs d

USAP

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Né à Wellington en Nouvelle-Zélande, Perry Freshwater a disputé la Coupe du monde 2007 sous les couleurs de... l'Angleterre. L'ancien pilier gauche, actuel entraîneur de la mêlée de l'USAP, raconte comment il a vécu...

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gaspacho31

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Né à Wellington en Nouvelle-Zélande, Perry Freshwater a disputé la Coupe du monde 2007 sous les couleurs de... l'Angleterre. L'ancien pilier gauche, actuel entraîneur de la mêlée de l'USAP, raconte comment il a vécu ses sélections (10) sous le maillot du XV de la Rose.
Jouer pour un pays qui n'est pas le sien. C'est un sentiment qui est forcément spécial. Alors, lors d'une Coupe du monde, cela est décuplé. Perry Freshwater l'a vécu. L'ancien pilier gauche, aujourd'hui entraîneur de la mêlée de l'USAP, a porté le maillot de l'Angleterre lors de la Coupe du monde 2007 en France. Lui, le Néo-Zélandais, fan inconditionnel des All Blacks. "Non, je ne me sens pas du tout Anglais. Ça a été vraiment bizarre de porter la Rose sur le torse, avoue-t-il. Quand j'ai eu ma première dotation et que j'ai posé mes affaires sur mon lit, ça m'a fait bizarre..."

Lors de la Coupe du monde 1999, j'étais supporter des All Blacks. Et en 2007, je me suis retrouvé dans le bus des Anglais !
Aujourd'hui, dans les effectifs actuels de la Coupe du monde, 126 joueurs n'évoluent pas pour leur pays d'origine. Soit 19 %. Cela est surtout dû à la simplification de l'article 8 des règles de World Rugby. Depuis le 1er janvier 2022, un joueur peut changer de nationalité sportive s'il n'est plus sélectionné dans l'équipe nationale initiale depuis 36 mois ; ou s'il est né dans le pays pour lequel le joueur souhaite évoluer, ou a un parent ou un grand-parent né dans ce pays. "Parfois, c'est le seul moyen de jouer une Coupe du monde. Oui, c'est bizarre, mais c'était une manière de jouer des matches internationaux. Et je n'ai pas forcément chanté l'hymne anglais...", assume Freshwater.
Des Néo-Zélandais, pas ou plus assez bons pour jouer pour les All Blacks, ont décidé de rejoindre d'autres nations. Notamment celles du Pacifique. Ils sont 41 (1) à être né au pays de la fougère et à défendre aujourd'hui d'autres couleurs, d'autres cultures. Perry Freshwater, lui, n'a jamais eu l'occasion d'affronter la Nouvelle-Zélande avec l'Angleterre. Et, peut-être, tant mieux. Le pilier gauche aux 10 sélections avec le XV de la Rose est un fervent supporter des Blacks. "Lors de la Coupe du monde 1999, j'étais supporter des All Blacks. Et on est battus par les Français à Twickenham (43-31 en demi-finale, NDLR). Le match suivant, on a insulté les Français, après avoir insulté le bus de l'Angleterre auparavant. Et en 2007, je me suis moi-même trouvé dans le bus des Anglais et insulté par tout le monde !", se marre "Aigua fresca", qui est aujourd'hui le plus Catalan des Néo-Zélandais.

Première fois avec le maillot anglais à... Aimé-Giral​

Cela fait vingt ans que Perry Freshwater vit à Perpignan. Arrivé en provenance du Leicester en 2003, il atteint le niveau international peu après son arrivée à l'USAP. Et devinez quoi ? Sa première sélection avec l'Angleterre A (l'équipe réserve), c'était à Aimé-Giral. Contre l'équipe de France de... Nicolas Mas, son coéquipier en club. "C'était bizarre d'être en face de lui et, encore une fois, de porter pour la première fois cette Rose", se souvient-il. Une défaite face aux Français (26-22), où évoluaient également Olivier Olibeau en deuxième ligne, David Marty au centre, Pascal Bomati à l'aile et Julien Laharrague à l'arrière.
Derrière, Freshwater découvre la grande équipe d'Angleterre lors d'un test-match victorieux contre les Samoa à Twickenham (40-3). Un souvenir particulier pour lui, puisque c'est Michael Jones (troisième ligne légendaire de la Nouvelle-Zélande dans les années 80-90), qu'il "badait étant petit", qui lui a remis sa "cap" (2). La Nouvelle-Zélande ne quittait jamais Perry Freshwater. Et inversement.
Perry Freshwater contre les Samoa en 2005 lors de sa première sélection.
Perry Freshwater contre les Samoa en 2005 lors de sa première sélection. EPA - IAN LANGSDON
Aujourd'hui, l'ancien pilier le répète "mon cœur est avec les Blacks. Mais mes filles sont françaises donc elles sont pour la France !". Le premier affrontement entre les deux nations s'est terminé par une logique victoire des Bleus (27-13). En cas de finale entre le XV de France et les All Blacks, Perry Freshwater serait alors sûr de gagner. Pour ce qui en est des Anglais, en revanche... "I don't care about you" (3), comme on dit là-bas !
 

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20% de joueurs c’est tellement énorme, c’est vraiment du grand n’importe quoi faut arrêter la mascarade…
C'est ton avis.
Dans le lot, il y a aussi beaucoup de joueurs qui ont fait leur carrière dans le pays, qui s'y sont installés et y finiront probablement leur vie active voire plus. Exemple Willemse en France. Comment feras - tu le tri entre les opportunistes et les intégrés, pour prendre des termes simplificateurs ?
Parce que si tu barres tout le monde au nom du pays de première nationalité, tu entres dans une logique de déterminisme par la naissance qui finit par nier les parcours des individus et écarterait par exemple un gamin né et ayant grandi ici mais dont les parents n'avaient pas la nationalité au moment de sa naissance.
 

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Dans le lot, il y a aussi beaucoup de joueurs qui ont fait leur carrière dans le pays, qui s'y sont installés et y finiront probablement leur vie active voire plus. Exemple Willemse en France. Comment feras - tu le tri entre les opportunistes et les intégrés, pour prendre des termes simplificateurs ?
Parce que si tu barres tout le monde au nom du pays de première nationalité, tu entres dans une logique de déterminisme par la naissance qui finit par nier les parcours des individus et écarterait par exemple un gamin né et ayant grandi ici mais dont les parents n'avaient pas la nationalité au moment de sa naissance.
C’est bien ça le souci, c’est dur de faire le tri, ceux qui ont de vraies attaches et d’autres qui sont des opportunistes.
Pour moi la règle devrait être simple et universelle à tous les sports.
Aucun naturalisé, quelle que soit la raison. Les bi-nationaux acceptés si la bi nationalité est survenue avant tel âge, suffisamment tôt pour que ce ne soit pas un choix sportif évident.
Je suis d’accord avec toi sur toutes ces justifications mais rends toi compte… 1 joueur sur 5 bon sang… regarde l’Espagne au volley, handball, et d’autres sports, les pays de la péninsule arabique, etc… ce ne sont plus des équipes nationales à mes yeux.
Perry a l’honnêteté de dire des choses personnelles auxquelles beaucoup de joueurs pros doivent être confrontés à ce jour.
 

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Aucun naturalisé, quelle que soit la raison. Les bi-nationaux acceptés si la bi nationalité est survenue avant tel âge, suffisamment tôt pour que ce ne soit pas un choix sportif évident.
C'est là où c'est tendu, parce que pour écarter les opportunistes, tu vas (dans des proportions impossibles à déterminer) mettre de côté par exemple des réfugiés qui peuvent arriver tard et, légitimement et humainement, vouloir poursuivre le sport à haut niveau. Pour ma part, je préfère qu'il y ait des opportunistes, c'est pas bien grave, les pays qui forment bien leurs jeunes, qui ont une politique sportive cohérente tirent toujours leur épingle du jeu. Regarde les JIFF en France, on a bien su retrouver une équipe et des joueurs de haut niveau sans avoir à mettre en lace un "plan de naturalisation" pour aller récupérer des AB ou des Fidjiens ou des Argentins.
 
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