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Bachelier, le poison fait toujours effet - Lindependant.fr

EricRio

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Bachelier, le poison fait toujours effet

Lucas, il va monter en challenge. Lucas, il se trompe pas lui. Ça fait partie de son ADN. Il s’est pas pris pour un autre, Lucas. Jamais. Lucas, il doit progresser sur pleins de points. Il en est conscient, il le sait. En tout cas, le strict minimum qu’on doit à ce sport, lui il l’a. Et il nous l’a amené. " Ce " Lucas " mitraillé par un coach Arlettaz remonté quelques minutes après la défaite à Agen (25-23), c’est évidemment Lucas Bachelier


19 mois après sa rupture des ligaments croisés du genou ayant nécessité une deuxième opération, le nom du flanker s’inscrivait hier parmi les titulaires sur la feuille de match. Sa jeune carrière, si longtemps en suspens, vient de reprendre son cours de manière éclatante. Pour la recette Bachelier, aucun ingrédient ou presque n’a changé. Ni les placages, ni les grattages, ni les chambrages n’ont manqué à la liste d’un gamin de Cerdagne très vite étiqueté fleuron de sa génération. Et pourtant, il jouait hier à 23 ans son premier match en Top 14. Une anomalie au regard de son pedigree.
La force de l’exemple
Après la débâcle face au Stade Français la semaine dernière (15-46) et la blessure d’Alan Brazo, le retour de Bachelier était fortement pressenti. " Lucas est un des joueurs les plus forts mentalement que je connaisse ", glissait cette semaine Yohan Vivalda, son compagnon de galère dans l’ombre des salles de kiné. 74 minutes plus tard et malgré la défaite à Armandie, sa prestation nourrissait les conversations. " Lucas est un gros combattant : c’est sa force principale ", loue Karl Chateau, pas en reste dans les zones d’affrontement. Comme attendu, le Cerdan a brillé dans son registre de destructeur, mais pas que. Capable de jouer après contact, c’est également lui qui capte la touche sur l’essai de Selponi et il s’offre également une percée à la 70e. Mais le Bachelier dont les Catalans raffolent, c’est le shérif des rucks.
Hier encore, il a fait la loi.
À l’affût, il fait exploser le neuf adverse sur une action chaude, branchouille les bons clients, raccompagne l’arbitre à la mi-temps avec force grands gestes, reçoit un gros coup d’épaule en traînant dans un ruck et récolte une pénalité, s’embrouille avec son vis-à-vis avant de lui taper dans la main... Un panel déjà fourni auquel il faut rajouter la plus belle de ses spécialités : le contest, sacrifice ultime du défenseur. Alors que toute cette semaine, staff et joueurs vibraient à l’unisson sur le refrain de l’agressivité perdue, en un match, le jeune flanker de 23 ans a incarné cet esprit. Poison pour l’adversaire, drogue dure pour une USAP déjà dépendante. En 19 mois d’absence, Bachelier a sans doute perdu du temps. Mais pas son talent.
 
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