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Magnifique texte de Claude Askolovitch dans le Midol du jour où il est question de son père, de Perpignan et de l'USAP.
Voir la pièce jointe 13401
Voir la pièce jointe 13403
Texte poignant qui résonne en moi d'échos douloureux. Quand mon père a compris que l'USAP descendrait à 2 mn de le fin du match contre l'ASM, il m'a regardé, m'a sourit, a secoué doucement la tête et m'a dit "non, c'est une plaisanterie", puis il a laissé la morphine l'emporter vers un univers où l'USAP était toujours grand et fort. Il n'est redevenu pleinement conscient qu'une seule fois ensuite pendant un petit quart d'heure et on a pu se dire au-revoir.
Ensuite, je lui lisais tous les lundis matins le Midol pour le tenir au courant des départs/arrivées, mais je n'ai jamais su s'il m'entendait vraiment. J'ose croire que oui, car il est parti un lundi midi après "sa" lecture du Midol, paisiblement, alors que le corps médical pensait qu'il ne pourrait jamais passer le week-end.
Une brique porte son nom sur le mur des légendes, et tant pis si certains jugent cela ridicule. Mon père aimait l'USAP, au point qu'en 2009 alors que la maladie gagnait du terrain, l'USAP l'a aidé à sa battre et gagner quelques années de vies supplémentaires. Vous me trouverez sans doute naif de croire en cela, mais c'est ainsi que j'ai vécu et ressenti sa maladie.
Pour moi, l'USAP n'est pas qu'un club de rugby, c'est une part de mon père, de moi aussi, même si je n'ai jamais porté ce maillot vivant exilé plus à l'ouest pour des raisons économiques et de toute manière pas au niveau pour honorer la tunique azur.
Alors oui cet amour pour ce club est irrationnel, mais il m'est précieux car à travers l'USAP j'honore aussi la mémoire de mon père.
C'était un simple supporter parmi tant d'autres.
C'était surtout un homme bon.
RIP Papa.