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Aimé Giral, l’or et le sang - Lindependant.fr

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Raymond Schuller, Félix Gravas, François Fournier, Joseph Lyda, François Nauté, Joseph Couffe, Aimé Giral. Le 3 mai 1914, à Toulouse, ils sont tous sur le terrain. L’ASP, ancêtre de l’USAP, vient de marquer un essai...

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cazac

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entenaire de la Grande Guerre : Aimé Giral, l’or et le sang


En 1914, Aimé Giral offre son premier titre à l’USAP. Il meurt l’année suivante au front.


Raymond Schuller, Félix Gravas, François Fournier, Joseph Lyda, François Nauté, Joseph Couffe, Aimé Giral. Le 3 mai 1914, à Toulouse, ils sont tous sur le terrain. L’ASP, ancêtre de l’USAP, vient de marquer un essai en coin par Félix Barbe, son capitaine. Aimé Giral a 18 ans, quatre minutes restent à jouer. Pas assez vieux pour douter, l’ouvreur claque la transformation de la gagne. Tarbes est à genoux (8-7), Perpignan tient son premier titre de champion de France et célèbre son premier héros sportif.


Quelque part entre Reims et Verdun
700 kilomètres plus loin, quelque part dans la Marne, entre Reims et Verdun. Un an a passé. En juillet 1915, Aimé Giral rejoint le poste de secours. Dans ses bras, le soldat Marty s’éteint. La relève avait du retard, il n’aurait pas dû être au front. Les deux s’étaient connus du temps de l’ASP. Marty évoluait en équipe réserve. Giral un temps aussi, mais il avait connu une ascension express. "Gilbert Brutus, le capitaine, était mécontent d’avoir été critiqué : il a quitté le club avec d’autres coéquipiers pour fonder le SOP", débute Hélène Legrais, devenue spécialiste d’Aimé Giral en écrivant son livre Les héros perdus de Gabrielle. Sur ces entrefaites, un missionnaire et régulateur des lois du rugby, le Gallois Rowland Griffiths, débarque à Perpignan. Face à la pénurie de joueurs, il promeut quelques réservistes dont son capitaine, l’ouvreur Aimé Giral. Il a 17 ans. Une saison passe, Griffiths a posé les bases du jeu à la catalane. À 18 ans, malgré les critiques, le gamin de La Réal impose sa vitesse et sa vision du jeu. Le titre acquis, Perpignan s’en amourache et le met sur un piédestal. La Belle Époque a apporté son lot de progrès sociaux. Le sport, avatar de la guerre, mêle les jeunes, rognant peu à peu les barrières entre les classes sociales. "Maintenant aussi, il s’agit de frapper juste et fort, lui écrira le poète Albert Bausil. Je te connais. Tu ne failliras pas à la besogne. Et là tu marqueras ton essai - transformé en victoire par la volonté de tous. Bonne chance, petit."

"Tu es né veinard"
L’aspirant officier Giral reprend le chemin des tranchées. "J’aurais eu honte de ne pas être pris, de ne pas pouvoir aller venger mes camarades morts au champ d’honneur…" Lors de son recrutement à Perpignan, il hérite du matricule 1171. Aimé Giral est intégré au 80e régiment d’infanterie de Narbonne. Il quitte Perpignan et sa vie de jeune homme à la mode. "C’était la coqueluche des filles, note Hélène Legrais, le petit prince de Perpignan, une vedette, notre James Dean à nous. Il est mort avant d’avoir déçu personne. S’il avait vécu, ça aurait peut-être été un vieux con."
 
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