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Affaire Auradou-Jegou : "Un message ténébreux, une légitimation de la violence"... l'avocate de la plaignante s'insurge contre le retour sur le terrai

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"Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes", a taclé Me Natacha...

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Affaire Auradou-Jegou : "Un message ténébreux, une légitimation de la violence"... l'avocate de la plaignante s'insurge contre le retour sur le terrain du joueur de Pau à Perpignan​


  • Hugo Auradou a retrouvé le chemin de l’entraînement à Pau depuis le 9 septembre dernier.
    Hugo Auradou a retrouvé le chemin de l’entraînement à Pau depuis le 9 septembre dernier. MAXPPP - Quentin TOP


Hugo Martin avec AFP Focus

"Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes", a taclé Me Natacha Romano.

Le parquet de Mendoza, où est instruite l'enquête contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français accusés de viol aggravé en Argentine, a requis vendredi un non-lieu "pour cause de doutes ou d'absence de preuves" qui sera étudié lors d'une audience fixée au 18 octobre, alors qu'Auradou va renouer samedi avec la compétition. Le deuxième ligne de Pau va en effet retrouver les terrains de rugby samedi en Top 14 à Perpignan pour le compte de la 5e journée, presque trois mois jour pour jour après cette accusation que nient les joueurs, affirmant que la relation sexuelle avec la plaignante de 39 ans était consentie.
"Le jour est venu de le mettre sur un terrain de rugby et ça sera demain (samedi)", a annoncé vendredi le manager de la Section paloise, Sébastien Piqueronies. "Il démarrera la rencontre", a-t-il précisé en conférence de presse d'avant-match. "Rien ne l'interdit de jouer au rugby, il est présumé innocent. Aujourd'hui il convient à ceux qui le défendent et à la direction du club d'assumer la cohérence comme ils l'ont fait depuis le début."

L'un des avocats argentins des deux jeunes rugbymen français, Me Rafael Cuneo Libarona, s'est déclaré "satisfait" auprès de l'AFP de la position du parquet. Il estime que cette affaire doit "alerter sur les cas de dénonciations abusives contre des personnes innocentes". "Si dans mon cabinet nous défendons de nombreuses femmes qui sont agressées sexuellement, je crois cependant que le rôle de la justice était de protéger ces deux hommes face à ces fausses accusations", a-t-il ajouté. En France, Me Antoine Vey a salué "une décision en droite ligne avec l'ensemble des éléments qui ont été collectés, vérifiés et discutés tout au long de l'enquête". "Nous attendons sereinement la fin cette procédure", a ajouté l'avocat des deux joueurs dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Quel exemple donne-t-on aux jeunes sportifs du monde entier ?"​

Autre son de cloche, bien sûr, chez Me Natacha Romano, l’avocate de la plaignante. "Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes", tacle-t-elle dans les colonnes du Parisien. "Quel exemple donne-t-on aux jeunes sportifs du monde entier ?", s’interroge aussi Natacha Romano. C’est dénigrant pour les femmes. Le fait que le club permette à une personne inculpée de jouer signifie qu’il la soutient. C’est un message ténébreux, une légitimation de la violence".
La demande de non-lieu du parquet intervient après la validation fin septembre d'un dernier acte de procédure, un rapport d'expertises psychiatrique et psychologique de la plaignante réalisées par les experts mandatés par le parquet lui-même qui paraissait fragiliser la position de l'accusation. Il a révélé "une série d'inconsistances et de contradictions (...) qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable". Les deux praticiens co-auteurs de l'expertise notent "des contenus contradictoires et inconsistants au moment d'expliquer des situations auxquelles on la confronte". L'expertise met aussi à mal la spontanéité de la plaignante, relevant une "perméabilité à ce que disent les autres", un "récit ni libre ni spontané (...) et teinté d'influences externes évidentes, notamment de son amie" avec qui elle avait eu peu après les faits une conversation "rieuse" par messages audios.
 
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