Les Catalans ont signé une troisième victoire bonifiée consécutive (9-28) ce jeudi soir dans le huis clos du stade Georges-Pompidou. Les voilà leaders du championnat.
Malgré le froid mordant, les joueurs de Valence-Romans n’y ont vu que du feu. Un match à sens unique et une démonstration de force de l’USAP qui a assumé son statut à Georges-Pompidou en s’offrant un troisième succès bonifié de rang (9-28). Ce vendredi matin, les sang et or sont leaders de Pro D2.
Domination sans partage
S’ils se sont imposés pour la quatrième fois de suite à l’extérieur hier soir, les Usapistes n’ont pas attendu les dernières minutes de la rencontre pour forcer la décision, cette fois. L’USAP a traversé ce match avec une aisance, une maîtrise appréciable malgré une indiscipline (17 fautes) qui aurait sans doute coûté cher face à un adversaire plus coriace. Mais le rapport de force était trop déséquilibré en faveur des Catalans. Hormis quelques trous d’air en seconde mi-temps, les sang et or ont dominé de la tête et des épaules des Drômois en souffrance. Ces derniers n’ont plus gagné depuis la 3e journée face à Carcassonne (32-24) et sur ce qu’ils ont montré hier, on comprend mieux pourquoi.
Dominés en mêlée et surtout en touche, en manque d’idées et de variété, les locaux n’avaient pas les armes pour faire douter une USAP implacable. De leur côté, les sang et or mangent leur pain blanc et ils le doivent aussi à un pack dominateur. « Les gros nous portent en ce moment, soulignait le trois-quarts aile Jean-Bernard Pujol hier soir, dans les entrailles du stade Georges-Pompidou. Ils avancent tout le temps, ils prennent le dessus et ça nous porte ». C’est sur deux essais venus de leurs avants que les Catalans ont fait la différence en première mi-temps. Le deuxième ligne Shahn Eru (16e) puis le pilier droit Davit Kubriashvili (25e) ont permis à l’USAP de concrétiser. Si le troisième essai, celui du bonus offensif, a été plus long à se dessiner (Dubois, 64e), il pourrait rapporter gros au moment de faire les comptes. La semaine dernière, Oyonnax, lui, est reparti de Valence avec « seulement » 4 points (22-25).
Défense de fer
Au-delà de ça, reste l’impression d’une équipe qui se trouve de mieux en mieux semaine après semaine. La confiance monte en flèche, au rythme des victoires et de nouvelles certitudes émergent. Au premier rang d’entre elles : la défense. Les sang et or n’ont plus encaissé d’essai depuis 291 minutes et leur férocité pour défendre leur ligne lors des rares incursions drômoises a fait plaisir à voir.
« C’est une fierté, reprend Pujol. Il y a un esprit de solidarité en ce moment qui est positif. Ce soir (hier), à la fin, même si le score est acquis, on ne lâche pas ».
Ce sera sans doute une autre paire de manches contre Oyonnax (vendredi prochain) et à Colomiers (le 22 décembre), mais en attendant, l’USAP met la pression sur ses rivaux et file à toute vitesse. Sur un rythme de patron.
À Valence, Laurent Morales