Double page de l'équipe sur l'USAP.
Il ne manquait plus que lui, « Zaza », l'anti-héros, l'homme d'un seul et unique club, le véritable monument du rugby catalan. Depuis cet été, David Marty (38 ans) a donc la charge des trois-quarts de l'USAP après avoir bichonné les Espoirs qu'il a gonflés d'orgueil en 2017 puis conduits en finale en 2021.
« Zaza » est né à Perpignan. Comme Patrick Arlettaz. Il n'a porté qu'une seule redingote, enluminée de sang et or. Comme Didier Plana. Il est champion de France en 2009. Comme Damien Chouly. Comme Rimas Alvarez-Kairelis. Comme Perry Freshwater. C'est aujourd'hui la marque de cette USAP ressuscitée dans l'élite. Marque familiale. Singulière. Presque intime. Personne, à part évidemment le Stade Toulousain, n'a ce même culte de ses joyaux. Ici, le staff est catalan. Le staff est usapiste. « C'est une volonté, assure le président François Rivière, absolument pas un hasard. Si tu veux maintenir un effet public, à plus forte raison en période de crise sanitaire, si tu veux de l'empathie, il faut respecter les traditions et la tradition, chez nous, c'est le rugby. »
« Lorsque tout le monde a accéléré, (l'institution) a fait du surplace et sans doute oublié ses racines. Nous sommes encore en train de courir. Mais on court plus vite parce qu'on court tous ensemble »
Patrick Arlettaz, entraîneur principal
Un rugby ancré dans le terroir. Sans doute l'USAP s'était-elle d'ailleurs, un temps, écartée de cet ADN. Sans doute s'était-elle trop « décatalanisée ». « Le club a vécu la première descente (en 2014) comme un traumatisme, objecte Rivière. Il a fallu reconstruire vite et on s'est peut-être trompé. J'ai aussi évolué là-dessus parce que je n'avais pas perçu toute la force du territoire, pas suffisamment bien mesuré à quel point le rugby était la fierté de ce territoire. »« L'institution, ajoute Arlettaz, a pris un véritable retard dans sa construction après avoir été au coude à coude jusqu'en 2011. Lorsque tout le monde a accéléré, elle a fait du surplace et sans doute oublié ses racines. Nous sommes encore en train de courir. Mais on court plus vite parce qu'on court tous ensemble, que l'on a tous pris conscience des enjeux et que l'on est à nouveau sur la même longueur d'ondes. »
Le virage est en tout cas spectaculaire. D'Arlettaz à Plana, ils sont tous imprégnés de ces fameuses valeurs. « Le club est très attaché à sa culture, justifie Arlettaz, à ce qu'il représente, ce qu'il véhicule comme valeurs, plutôt qu'à un style de jeu. Et qui donc de mieux que ceux qui ont été élevés à ce biberon-là pour entretenir cette culture ? »
Les hommes d'ici présentés par Didier Plana, analyste vidéo
Didier Plana est au club depuis 1977 (44 ans). Joueur de 1994 à 2002. Finaliste du Championnat 1998.
On dit qu'ici, il y a le Castillet, le Canigou et Plana. Didier Plana est le plus ancien des Usapistes,
en charge, aujourd'hui, de l'analyse vidéo après avoir joué, entraîné, préparé les joueurs physiquement et donc, désormais, tactiquement. Quarante-quatre années à l'USAP. « J'ai joué avec Patrick et Gérald, un peu aussi avec David, dit-il. En fait, il y ceux qui sont nés ici, et ceux qui y ont atterri et qui sont tombés amoureux de la région, de la terre, des gens et qui sont parfois plus Catalans que certains autres... » Le finaliste du Championnat 1998 (défaite face au Stade Français 34-7) dresse le pedigree de ses acolytes.
Patrick Arlettaz, entraîneur principal
Joueur de 1992 à 1996 : Vainqueur Reichel 1992 et Du Manoir 1994.
Entraîneur de 2012 à 2016 et depuis 2016 : Champion Pro D2 2018 et 2021.
« Il est né à Perpignan, mais a commencé à l'école de rugby de Cabestany. Son grand-père était un fervent supporter de l'USAP. On a le même âge et on a joué ensemble depuis nos 14 ans jusqu'à ce qu'il parte à Narbonne. Il habite aujourd'hui à Saint-Hippolyte. »
David Marty, entraîneur des Trois-quarts
Joueur de 2002 à 2016 : Champion de France 2009, finaliste 2004 et 2010. Finaliste Coupe d'Europe 2003.
Entraîneur des Espoirs de 2016 à 2021 : Champion de France 2017.
« Lui aussi est né à Perpignan, mais il est de Villelongue-de-la-Salanque, et a grandi à Sainte-Marie-la-Mer. Je finissais ma carrière quand lui commençait la sienne. Il n'a jamais quitté le club. Il a le sang USAP, et c'est important d'installer des gens qui ont cette culture. »
Perry Freshwater, entraîneur des Avants
Joueur de 2003 à 2012 : Champion de France 2009. Finaliste 2004 et 2010.
Entraîneur depuis 2016 : Champion Pro D2 2018 et 2021.
« Il est né à Wellington en Nouvelle-Zélande, mais c'est un enfant de la Plaine du Roussillon. Il habite à Claira, et il fait la cargolade (plat d'escargots) comme tous les Catalans. Il nous a amené sa rigueur anglo-saxonne, et l'aventure de 2009 a fini de le souder à cette terre et aux hommes avec lesquels il entraîne aujourd'hui. »
Gérald Bastide, entraîneur de la défense et de la technique individuelle
Joueur de 1992 à 1994 puis de 1995 à 1999 : Finaliste du Championnat 1998.
Entraîneur depuis 2018 : Champion Pro D2 2021.
« Nous sommes de la même génération et, comme avec Patrick, nous avons traversé les époques ensemble. Il est né à Béziers mais il a grandi à Ria, à côté de Prades. Il a commencé à la JO Prades Conflent Canigou, le club dont notre Premier ministre Jean Castex est le plus fervent soutien. »
Damien Chouly, assistant-entraîneur de la Touche
Joueur de 2007 à 2012 et depuis 2019 : Champion de France 2009. Finaliste 2010. Champion de Pro D2 2021.
Entraîneur depuis cette année.
« Il arrivait de Brive et il a éclaté chez nous. Il est de Limoges, mais il est lui aussi tombé amoureux de cette Plaine et il a tous les codes des Catalans. Il est parti (à Clermont), puis il est revenu. Damien a pleinement conscience de cette culture, des attentes. »
Rimas Alvarez Kairelis, team manager
Joueur de 2001 à 2011 : Champion de France 2009. Finaliste 2004 et 2010. Finaliste de la Coupe d'Europe 2003.
« Il a commencé en Argentine, il a été international là-bas, mais c'est à l'USAP qu'il a vécu ses plus belles émotions sportives, notamment lors du titre de 2009. Aujourd'hui, il vit à Bompas, il a lui aussi tous les codes du coin, et il est très attaché aux traditions, à la culture. »
Damien Chouly
Ça n'étonnera personne, la touche est son domaine, son jardin secret, un plaisir qu'il cultive et bichonne depuis presque toujours. Peut-être même que rien ne va d'ailleurs fondamentalement changer puisque Damien Chouly, depuis Clermont, en équipe de France aussi, à l'USAP évidemment, a toujours mis sa passion pour ce secteur du jeu au service de l'équipe.
À bientôt 36 ans, l'éternel capitaine de touche est pourtant devenu l'assistant officiel de Perry Freshwater, l'entraîneur des avants de l'USAP, tout en demeurant l'un des leaders de l'effectif catalan. Il préfère d'ailleurs parler de « joueur-entraîneur » plutôt que « d'entraîneur-joueur » lui qui a débuté vingt-trois rencontres la saison passée, un record dans sa carrière professionnelle. « Il n'y a aucune ambiguïté sur le fait que je suis avant tout un joueur, investi à 100 %, précise-t-il d'emblée. Il y a de grandes chances que ce soit ma dernière saison de joueur, alors je vais la vivre à fond, sans retenue, parce que si je suis très fier de ce que j'ai accompli avec l'USAP ces deux dernières saisons, le travail est loin d'être terminé. »
« Le fait d'être parti sept ans à Clermont et d'être revenu, a ravivé une forme de ferveur dont j'avais sans doute besoin »
C'est Patrick Arlettaz, au printemps dernier, qui lui a réclamé ce coup de main « naturel », peut-être parce que la touche n'était pas le plus gros point fort de l'USAP. « Damien fait partie des gens qui ont marqué l'histoire du club (champion de France 2009), justifie l'entraîneur principal, et qui a adopté sa mentalité, qui connaît et aime le territoire. Il est d'autant plus légitime qu'il a un vécu international (46 sél.) dans ce domaine. Il est avec Perry, sur l'analyse vidéo, les options. C'est un rôle que l'on a certes acté, mais je ne crois pas qu'il diffère vraiment de celui qu'avaient un Caballero à Castres, un Puricelli à Lyon, ou encore Harinordoquy à Biarritz ou Kruger au Racing et à Toulon. »
Damien Chouly a toujours eu cette idée en tête. Transmettre cette passion. Partager. Entraîner. « C'est un premier pas, dit-il. J'ai une opportunité de découvrir ce métier, alors je vais aller au fond des choses. Car même si je connais bien ce secteur, c'est assez différent de vivre au quotidien avec cette autre forme de responsabilité. »
Joueur, entraîneur, étudiant aussi puisque Damien Chouly va devoir passer par la case apprentissage pour valider ses diplômes. « Je suis à la place à laquelle j'avais envie d'être, assure-t-il. Le fait d'être parti sept ans à Clermont (2012-2019) et d'être revenu, a ravivé une forme de ferveur dont j'avais sans doute besoin. Ce club est très spécial. J'y ai vécu des moments extraordinaires et c'est pour ça que j'ai eu envie de relever ce challenge. »
Reste, désormais « à travailler » comme il le dit si bien. À Brive, en ouverture du Top 14 (défaite 36-15), l'USAP a certes capté quatorze ballons en touche avec beaucoup de variété dans ses lancers (5 prises pour Cavubati, 3 pour Labouteley et Brazo), mais s'en est fait chiper trois par les Brivistes. Face à Biarritz (victoire 33-20), samedi dernier, elle a rectifié le tir (11/11 et un ballon volé). Déjà l'effet Chouly ?
Il ne manquait plus que lui, « Zaza », l'anti-héros, l'homme d'un seul et unique club, le véritable monument du rugby catalan. Depuis cet été, David Marty (38 ans) a donc la charge des trois-quarts de l'USAP après avoir bichonné les Espoirs qu'il a gonflés d'orgueil en 2017 puis conduits en finale en 2021.
« Zaza » est né à Perpignan. Comme Patrick Arlettaz. Il n'a porté qu'une seule redingote, enluminée de sang et or. Comme Didier Plana. Il est champion de France en 2009. Comme Damien Chouly. Comme Rimas Alvarez-Kairelis. Comme Perry Freshwater. C'est aujourd'hui la marque de cette USAP ressuscitée dans l'élite. Marque familiale. Singulière. Presque intime. Personne, à part évidemment le Stade Toulousain, n'a ce même culte de ses joyaux. Ici, le staff est catalan. Le staff est usapiste. « C'est une volonté, assure le président François Rivière, absolument pas un hasard. Si tu veux maintenir un effet public, à plus forte raison en période de crise sanitaire, si tu veux de l'empathie, il faut respecter les traditions et la tradition, chez nous, c'est le rugby. »
« Lorsque tout le monde a accéléré, (l'institution) a fait du surplace et sans doute oublié ses racines. Nous sommes encore en train de courir. Mais on court plus vite parce qu'on court tous ensemble »
Patrick Arlettaz, entraîneur principal
Un rugby ancré dans le terroir. Sans doute l'USAP s'était-elle d'ailleurs, un temps, écartée de cet ADN. Sans doute s'était-elle trop « décatalanisée ». « Le club a vécu la première descente (en 2014) comme un traumatisme, objecte Rivière. Il a fallu reconstruire vite et on s'est peut-être trompé. J'ai aussi évolué là-dessus parce que je n'avais pas perçu toute la force du territoire, pas suffisamment bien mesuré à quel point le rugby était la fierté de ce territoire. »« L'institution, ajoute Arlettaz, a pris un véritable retard dans sa construction après avoir été au coude à coude jusqu'en 2011. Lorsque tout le monde a accéléré, elle a fait du surplace et sans doute oublié ses racines. Nous sommes encore en train de courir. Mais on court plus vite parce qu'on court tous ensemble, que l'on a tous pris conscience des enjeux et que l'on est à nouveau sur la même longueur d'ondes. »
Le virage est en tout cas spectaculaire. D'Arlettaz à Plana, ils sont tous imprégnés de ces fameuses valeurs. « Le club est très attaché à sa culture, justifie Arlettaz, à ce qu'il représente, ce qu'il véhicule comme valeurs, plutôt qu'à un style de jeu. Et qui donc de mieux que ceux qui ont été élevés à ce biberon-là pour entretenir cette culture ? »
Les hommes d'ici présentés par Didier Plana, analyste vidéo
Didier Plana est au club depuis 1977 (44 ans). Joueur de 1994 à 2002. Finaliste du Championnat 1998.
On dit qu'ici, il y a le Castillet, le Canigou et Plana. Didier Plana est le plus ancien des Usapistes,
en charge, aujourd'hui, de l'analyse vidéo après avoir joué, entraîné, préparé les joueurs physiquement et donc, désormais, tactiquement. Quarante-quatre années à l'USAP. « J'ai joué avec Patrick et Gérald, un peu aussi avec David, dit-il. En fait, il y ceux qui sont nés ici, et ceux qui y ont atterri et qui sont tombés amoureux de la région, de la terre, des gens et qui sont parfois plus Catalans que certains autres... » Le finaliste du Championnat 1998 (défaite face au Stade Français 34-7) dresse le pedigree de ses acolytes.
Patrick Arlettaz, entraîneur principal
Joueur de 1992 à 1996 : Vainqueur Reichel 1992 et Du Manoir 1994.
Entraîneur de 2012 à 2016 et depuis 2016 : Champion Pro D2 2018 et 2021.
« Il est né à Perpignan, mais a commencé à l'école de rugby de Cabestany. Son grand-père était un fervent supporter de l'USAP. On a le même âge et on a joué ensemble depuis nos 14 ans jusqu'à ce qu'il parte à Narbonne. Il habite aujourd'hui à Saint-Hippolyte. »
David Marty, entraîneur des Trois-quarts
Joueur de 2002 à 2016 : Champion de France 2009, finaliste 2004 et 2010. Finaliste Coupe d'Europe 2003.
Entraîneur des Espoirs de 2016 à 2021 : Champion de France 2017.
« Lui aussi est né à Perpignan, mais il est de Villelongue-de-la-Salanque, et a grandi à Sainte-Marie-la-Mer. Je finissais ma carrière quand lui commençait la sienne. Il n'a jamais quitté le club. Il a le sang USAP, et c'est important d'installer des gens qui ont cette culture. »
Perry Freshwater, entraîneur des Avants
Joueur de 2003 à 2012 : Champion de France 2009. Finaliste 2004 et 2010.
Entraîneur depuis 2016 : Champion Pro D2 2018 et 2021.
« Il est né à Wellington en Nouvelle-Zélande, mais c'est un enfant de la Plaine du Roussillon. Il habite à Claira, et il fait la cargolade (plat d'escargots) comme tous les Catalans. Il nous a amené sa rigueur anglo-saxonne, et l'aventure de 2009 a fini de le souder à cette terre et aux hommes avec lesquels il entraîne aujourd'hui. »
Gérald Bastide, entraîneur de la défense et de la technique individuelle
Joueur de 1992 à 1994 puis de 1995 à 1999 : Finaliste du Championnat 1998.
Entraîneur depuis 2018 : Champion Pro D2 2021.
« Nous sommes de la même génération et, comme avec Patrick, nous avons traversé les époques ensemble. Il est né à Béziers mais il a grandi à Ria, à côté de Prades. Il a commencé à la JO Prades Conflent Canigou, le club dont notre Premier ministre Jean Castex est le plus fervent soutien. »
Damien Chouly, assistant-entraîneur de la Touche
Joueur de 2007 à 2012 et depuis 2019 : Champion de France 2009. Finaliste 2010. Champion de Pro D2 2021.
Entraîneur depuis cette année.
« Il arrivait de Brive et il a éclaté chez nous. Il est de Limoges, mais il est lui aussi tombé amoureux de cette Plaine et il a tous les codes des Catalans. Il est parti (à Clermont), puis il est revenu. Damien a pleinement conscience de cette culture, des attentes. »
Rimas Alvarez Kairelis, team manager
Joueur de 2001 à 2011 : Champion de France 2009. Finaliste 2004 et 2010. Finaliste de la Coupe d'Europe 2003.
« Il a commencé en Argentine, il a été international là-bas, mais c'est à l'USAP qu'il a vécu ses plus belles émotions sportives, notamment lors du titre de 2009. Aujourd'hui, il vit à Bompas, il a lui aussi tous les codes du coin, et il est très attaché aux traditions, à la culture. »
Damien Chouly
Ça n'étonnera personne, la touche est son domaine, son jardin secret, un plaisir qu'il cultive et bichonne depuis presque toujours. Peut-être même que rien ne va d'ailleurs fondamentalement changer puisque Damien Chouly, depuis Clermont, en équipe de France aussi, à l'USAP évidemment, a toujours mis sa passion pour ce secteur du jeu au service de l'équipe.
À bientôt 36 ans, l'éternel capitaine de touche est pourtant devenu l'assistant officiel de Perry Freshwater, l'entraîneur des avants de l'USAP, tout en demeurant l'un des leaders de l'effectif catalan. Il préfère d'ailleurs parler de « joueur-entraîneur » plutôt que « d'entraîneur-joueur » lui qui a débuté vingt-trois rencontres la saison passée, un record dans sa carrière professionnelle. « Il n'y a aucune ambiguïté sur le fait que je suis avant tout un joueur, investi à 100 %, précise-t-il d'emblée. Il y a de grandes chances que ce soit ma dernière saison de joueur, alors je vais la vivre à fond, sans retenue, parce que si je suis très fier de ce que j'ai accompli avec l'USAP ces deux dernières saisons, le travail est loin d'être terminé. »
« Le fait d'être parti sept ans à Clermont et d'être revenu, a ravivé une forme de ferveur dont j'avais sans doute besoin »
C'est Patrick Arlettaz, au printemps dernier, qui lui a réclamé ce coup de main « naturel », peut-être parce que la touche n'était pas le plus gros point fort de l'USAP. « Damien fait partie des gens qui ont marqué l'histoire du club (champion de France 2009), justifie l'entraîneur principal, et qui a adopté sa mentalité, qui connaît et aime le territoire. Il est d'autant plus légitime qu'il a un vécu international (46 sél.) dans ce domaine. Il est avec Perry, sur l'analyse vidéo, les options. C'est un rôle que l'on a certes acté, mais je ne crois pas qu'il diffère vraiment de celui qu'avaient un Caballero à Castres, un Puricelli à Lyon, ou encore Harinordoquy à Biarritz ou Kruger au Racing et à Toulon. »
Damien Chouly a toujours eu cette idée en tête. Transmettre cette passion. Partager. Entraîner. « C'est un premier pas, dit-il. J'ai une opportunité de découvrir ce métier, alors je vais aller au fond des choses. Car même si je connais bien ce secteur, c'est assez différent de vivre au quotidien avec cette autre forme de responsabilité. »
Joueur, entraîneur, étudiant aussi puisque Damien Chouly va devoir passer par la case apprentissage pour valider ses diplômes. « Je suis à la place à laquelle j'avais envie d'être, assure-t-il. Le fait d'être parti sept ans à Clermont (2012-2019) et d'être revenu, a ravivé une forme de ferveur dont j'avais sans doute besoin. Ce club est très spécial. J'y ai vécu des moments extraordinaires et c'est pour ça que j'ai eu envie de relever ce challenge. »
Reste, désormais « à travailler » comme il le dit si bien. À Brive, en ouverture du Top 14 (défaite 36-15), l'USAP a certes capté quatorze ballons en touche avec beaucoup de variété dans ses lancers (5 prises pour Cavubati, 3 pour Labouteley et Brazo), mais s'en est fait chiper trois par les Brivistes. Face à Biarritz (victoire 33-20), samedi dernier, elle a rectifié le tir (11/11 et un ballon volé). Déjà l'effet Chouly ?
