La situation est assez ironique : ceux qui ont demandé ces dernières années plus de recrutements, moins de renouvellements de contrat, se plaignent désormais de voir l’équipe être bouleversée. Et semblent même regretter Arlettaz, attaché à sa colonne vertébrale, ses hommes, etc C’est assez drôle.
Les discours optimistes de l’été qui flottaient au-dessus de Aimé Giral étaient un piège, comme toujours à l’Usap. Beaucoup de choses ont changé : le discours, la façon de jouer, de travailler, le rapport aux hommes. C’est fini Arlettaz et la defense de la cause usapiste. Le « il faut le vouloir très fort ». C’est désormais Azéma qui doit écrire sa propre histoire, créer son propre langage, trouver ses hommes et ils ne sont pas tous encore arrivés. C’était évident qu’il allait falloir un peu de temps. L’Usap est l’une des équipes qui a le plus bougé à l’intersaison et le rapport budget / nombre d’internationaux est clairement le plus défavorable ici.
D’ailleurs, la façon d’aborder les matchs a changé aussi. On sent qu’Azema veut plus batailler, jouer plus de matchs quand Patrick assurait à la maison et visait 2/3 déplacements, faute de mieux. Cette saison ne ressemblera pas à la précédente.
On part d’une page (presque) blanche.
C’est ce que voulait Patrick, aussi.
Pour les départs, vu que c’est la mode, il y a peu de regrets à avoir. Tedder a choisi de partir, Shields a dû s’y résoudre, Tadjer a pris sa retraite, Halanu ne pouvait plus tenir un match entier, Tilsley est aujourd’hui coincé dans des problèmes judiciaires légèrement glauques. Le doute subsiste pour Piula et Lemalu mais Azéma a choisi d’entamer un renouvellement nécessaire cet été qu’il aurait fallu faire un moment ou un autre.