Dernière du Top 14 après deux journées, l’USAP se rend au Racing avec l’espoir de retrouver un peu plus de justesse et de précision dans son jeu, qui lui ont fait défaut depuis le début du championnat.

Il est évident que le Top 14 devient de plus en plus compétitif et solide saison après saison, et chaque point, chaque victoire, chaque défaite redessine les contours du classement, les ambitions de chacun, les objectifs, les priorités. En regardant le classement de la saison 2023-24 après seulement deux journées, le constat est impitoyable : une seule équipe a remporté ses deux matchs, le Stade Français ! Et on ne peut pas dire que les Parisiens aient révolutionné le rugby par leurs performances à Perpignan et face au promu Oyonnax.

L’avantage du club parisien réside dans son pragmatisme. Les joueurs de la capitale ont réussi à exécuter les choses simplement, en faisant preuve d’un peu plus de précision et de justesse que les autres. Et cela n’est pas vraiment surprenant pour David Marty, l’entraîneur de l’USAP. « Paris poursuit sur sa lancée de la dernière saison, où l’équipe s’appuyait déjà sur la meilleure touche du Top 14 et l’une des meilleures défenses. Ils sont propres dans ce qu’ils font, et c’est ce qui fait la différence… » On ne peut pas en dire autant de l’USAP, qui est minée en ce début de championnat par les erreurs techniques et les approximations en conquête. « À ce jour, aucune équipe n’est au point », avance Marty. Le Stade Toulousain, dimanche soir, a été la première équipe à produire un bon jeu. Tout se joue dans la précision et les détails, et nous avons été moins précis en conquête que les autres, moins efficaces dans le jeu au pied d’occupation et moins performants dans notre capacité à garder le ballon. Trois secteurs où personne n’est totalement dominant, mais où les plus efficaces ont une longueur d’avance. Et cette différence est plus importante en début de saison qu’en fin de Top 14. »

« Pourquoi ne pourrions-nous pas y arriver… »

Que peut-on alors attendre du déplacement au Racing 92, samedi ? « Que nous montrions un meilleur visage », poursuit Marty. Notre match à Clermont était meilleur que celui contre Paris. Il faut que nous franchissions encore un palier, samedi contre le Racing à La Défense Arena, et prouver notre progression. Nous travaillons bien à l’entraînement, les joueurs sont en forme, je trouve le groupe solidaire, je ne vois pas pourquoi nous n’y arriverions pas… »

Le premier bloc sera alors terminé et il sera temps de tirer toutes les conclusions qui s’imposent avant la longue trêve de sept semaines imposée par la Coupe du monde. « Si nous avions gagné contre le Stade Français, il n’y aurait rien à redire », poursuit l’entraîneur en chef. « Mais nous sommes passés à côté… Et nous ne pouvons pas nous cacher derrière le fait que la moitié de l’équipe a changé pour expliquer le manque de cohésion. »

Le résultat est sans appel : l’USAP occupe aujourd’hui la dernière position du Top 14 avant de rendre visite à des Racingmen qui s’étaient imposés en match amical à Aimé-Giral, le 4 août dernier (17-12). Un peu plus de cohésion et de précision seraient appréciées par le staff catalan juste avant d’entrer dans le long tunnel qui mène à la quatrième journée. Les joueurs auront droit à deux semaines de repos, avec des programmes de préparation personnalisés pour chaque joueur. « Un travail individuel et quotidien en salle qui doit permettre de maintenir le niveau athlétique de l’équipe et de ne pas gâcher tout le travail accompli jusqu’à présent. » Il faudra être prêt pour la reprise d’octobre, avec les réceptions musclées de Pau et de Toulon, les premiers gros défis d’une saison compliquée.

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