Anthony Martrette, ancien troisième ligne de Béziers passé chez les jeunes de l’USAP, avait fait du dopage son cheval de bataille depuis la fin de sa carrière. Mais son destin s’est brusquement arrêté en avril 2019 lorsqu’il a été retrouvé mort à son domicile de Port-Vendres. La thèse du suicide avait immédiatement été privilégiée. Son père, Laurent, se bat contre cette théorie. Et une ordonnance retrouvée chez le défunt pourrait confirmer que sa mort a été causée par une surdose accidentelle.

« Je veux savoir pourquoi mon fils est mort à 40 ans. Et savoir s’il y a des responsables. » Depuis le 4 avril 2019, date à laquelle Laurent Martrette a prononcé ces mots dans nos colonnes, deux jours après le décès de son fils Anthony, il ne cesse de se battre pour obtenir des réponses à ses questions. Et enfin éclaircir le flou qui entoure l’ancien joueur de Béziers et de l’USAP en Reichel, décédé brusquement en 2019 à son domicile de Port-Vendres. Lui, qui avait été le premier à briser le tabou du dopage dans l’Ovalie dans un reportage diffusé en 2016 sur France 2.

Si la thèse du suicide a été rapidement évoquée, Laurent Martrette n’y a jamais cru. Et le dernier élément en date pourrait permettre au père du défunt catalan de mener encore plus efficacement son combat. Laurent Martrette aurait mis la main sur une ordonnance médicale datée du 1er avril 2019, deux jours avant le décès d’Anthony. Sur cette ordonnance, il serait mentionné six médicaments, dont un contenant de la morphine. Rappelons que lors de l’autopsie de son corps, le test de dépistage avait révélé la présence de morphine à un niveau mortel.

« Cette ordonnance médicale spécifique n’aurait jamais dû se retrouver entre ses mains »

Ce traitement aurait été donné à celui qui avait déclaré que « le dopage est courant » en raison de sa fragilité mentale. Cependant, le problème est qu’Anthony n’aurait jamais dû être en possession de ces six médicaments aussi facilement selon son père. « Il n’aurait jamais dû se retrouver en possession d’une telle ordonnance. Et jamais le pharmacien n’aurait dû lui fournir ces médicaments. Il est impératif de ne pas les prendre tous d’un coup », a-t-il regretté auprès de nos confrères d’Actu Rugby. Ainsi, Anthony Martrette aurait dû être accompagné par une infirmière pour éviter la surdose. « Cela aurait pu être évité. Cette ordonnance médicale spécifique n’aurait jamais dû se retrouver entre ses mains », poursuit le père du défunt.

Laurent Martrette aurait transmis cette ordonnance au procureur de la République accompagnée d’un courrier. Toujours avec l’envie de prouver que son fils ne s’est pas suicidé mais qu’il est décédé à cause d’une absorption évitable de médicaments en quantité excessive. Ainsi, Anthony Martrette aurait été victime « d’une erreur ».

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