Le Rugby Club de Vannes (RCV) a vécu une soirée frustrante samedi, s’inclinant contre l’Union Bordeaux-Bègles (29-37) après avoir pourtant mené 29-0. Jean-Noël Spitzer, l’entraîneur vannetais, n’a pas mâché ses mots en conférence de presse, s’attaquant ouvertement à l’arbitrage et évoquant un sentiment de mépris pour son club promu.
Un scénario cruel et une décision arbitrale controversée
Alors que Vannes menait largement, un moment clé a fait basculer le match. L’arbitre Benoît Rousselet a infligé deux cartons jaunes consécutifs aux Bretons pour plaquage haut et contact à la tête, assortis d’un essai de pénalité pour l’UBB à la 56e minute. Une double peine rarissime qui a alimenté la colère des supporters et du staff vannetais.
Spitzer, lors de sa prise de parole à minuit, a fait entendre son mécontentement : « Ce maul à 13, où on avance nettement, aurait dû nous offrir un avantage. Mais non. On arbitre les statuts des clubs. »
Le poids des statuts et l’ombre du favoritisme
L’entraîneur vannetais ne s’est pas contenté de parler de ce match. Il a ouvert un débat plus large sur les disparités d’arbitrage : « Ce sont des matchs télévisés, l’arbitre voit une équipe promue mener largement contre un prétendant au titre… Il rééquilibre, évidemment. » Selon Spitzer, l’arbitrage favoriserait les grands clubs au détriment des plus modestes, leur travail étant souvent balayé par des décisions discutables.
Avançant des critiques mesurées mais appuyées, Spitzer a même pointé l’absence d’arbitres issus du grand ouest dans le rugby professionnel, une anomalie selon lui : « Cela fait 10 ans qu’on joue à ce niveau. Pourtant, aucun arbitre de la région n’a accédé au professionnalisme. Pourquoi ? Il y a de l’entre-soi dans le rugby. »
Un match aux multiples frustrations
Malgré ce ressenti, Vannes a aussi sa part de responsabilité dans la défaite. Les Bretons, qui semblaient inarrêtables en première mi-temps, ont craqué dans le second acte, offrant des opportunités que l’UBB n’a pas manqué d’exploiter. Pire, ils ont raté une pénalité en face des poteaux dans les dernières minutes, privant l’équipe d’un précieux bonus défensif.
Spitzer a reconnu ces lacunes mais estime que l’arbitrage a également pesé lourd : « Tout ton travail de la semaine peut être balayé. Nous avons ce ressenti d’une iniquité, et c’est frustrant. »
Un arbitrage toujours irréprochable… ou presque ?
Si Vannes se plaint de l’arbitrage cette saison, certains supporters des autres clubs pourraient ironiser sur la situation. Depuis le début du championnat, il est vrai que l’arbitrage des rencontres de Vannes n’a jamais prêté à polémique… ou pas. 😉
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