La tournée d’automne du XV de France, ponctuée de trois victoires, a offert son lot de confirmations, de révélations, mais aussi de déceptions. Alors que certains joueurs comme Louis Bielle-Biarrey ou Paul Boudehent ont pris une nouvelle dimension, d’autres, à l’instar de Grégory Alldritt, ont vu leur statut remis en question. Retour sur les gagnants, les perdants et les interrogations qui marquent la hiérarchie des Bleus.

Les révélations : Boudehent et Bielle-Biarrey sortent de l’ombre

Parmi les joueurs ayant marqué des points, deux jeunes talents ont éclaboussé cette tournée de leur talent.

Louis Bielle-Biarrey, ailier supersonique de 21 ans, a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui après une Coupe du monde où il avait déjà brillé. Auteur de quatre essais en trois matchs, il s’impose comme un titulaire incontournable avec une progression fulgurante.

Dans le pack, Paul Boudehent a frappé un grand coup. Le Rochelais a démontré sa puissance et sa mobilité, inscrivant trois essais en autant de matchs. Ses prestations face à la Nouvelle-Zélande et l’Argentine l’installent comme un prétendant sérieux au poste de troisième-ligne titulaire.

À leurs côtés, Jean-Baptiste Gros, solide en mêlée et efficace dans le jeu courant, a également profité de l’absence de Cyril Baille pour s’illustrer.

Les cadres confirment leur statut

Certains leaders n’ont pas tremblé face à la concurrence, confirmant leur rôle central dans l’équipe.

Charles Ollivon, mis de côté lors des premiers matchs, a répondu de la meilleure des façons en sortant une prestation XXL face à l’Argentine. Son importance dans le groupe ne fait plus débat.

Thomas Ramos, lui, continue d’impressionner à l’ouverture. Son adresse face aux perches (18/20 cet automne) et sa précision dans le jeu au pied confirment qu’il est plus qu’une simple alternative à Romain Ntamack.

Parmi les cadres ayant brillé, on retrouve également Gaël Fickou, Thibaud Flament et bien sûr Antoine Dupont, toujours au sommet malgré la gestion de sa récupération post-Coupe du monde.

Les perdants : Alldritt et Jalibert dans le doute

Cette tournée a aussi marqué un coup d’arrêt pour certains habitués du maillot bleu.

Grégory Alldritt, longtemps intouchable, a vu son statut fragilisé. Moins impactant cet automne, il a été écarté lors du match contre l’Argentine, signe d’une concurrence féroce en troisième ligne avec Ollivon, Roumat et d’autres jeunes qui montent.

Matthieu Jalibert traverse également une période délicate. Sa demande de libération avant le match contre les All Blacks et son absence lors de la préparation face à l’Argentine posent des questions sur son avenir avec les Bleus, surtout avec la montée en puissance de Ramos.

Enfin, Anthony Jelonch, en phase de retour après une grave blessure, n’a pas eu l’occasion de montrer son niveau. Le chemin semble encore long pour retrouver une place de titulaire.

La hiérarchie : des certitudes, mais des doutes pour certains

Si cette tournée a offert des confirmations réjouissantes, elle laisse aussi des questions en suspens. Avec un Tournoi des Six Nations en ligne de mire, Fabien Galthié doit jongler entre l’émergence de nouveaux talents et la gestion de ses cadres historiques.

Et vous, que pensez-vous des choix du staff ? Ces révélations méritent-elles de supplanter certains cadres ? Donnez votre avis en commentaire et partagez cet article avec vos proches pour alimenter le débat.

Après tout, comme dirait un supporter vannetais, il ne faut jamais oublier que les hiérarchies bougent… même si, sur certains terrains, tout le monde n’a pas la même « chance » d’être arbitré. 😉