Comme lors du match contre le Stade Français le week-end dernier (défaite 32-19), l’USAP sera confrontée à un pack très solide, malgré l’absence de certains cadres. Ce samedi (17h), face à La Rochelle, dans un stade Aimé-Giral rempli, les Catalans devront puiser dans leurs ressources pour être enfin récompensés à l’issue du combat.

Les week-ends se suivent et se ressemblent pour l’USAP. Les Catalans affirment que « tous les week-ends sont durs, c’est le Top 14 ». Ce n’est pas faux. Les similitudes avec les adversaires sont frappantes. Notamment avec des packs d’avants puissants et efficaces. Contre le Stade Français le week-end dernier, les sang et or parlaient d’une « grosse bataille », d’un match qui pourrait ne pas être « beau à voir ».

Pour ce samedi (17h), le discours n’a pas beaucoup changé avant d’affronter La Rochelle. En effet, si le Stade Français possède la meilleure défense du Top 14, La Rochelle est deuxième. Si les Soldats roses ont la meilleure conquête, les Charentais sont les plus porteurs de ballon et les plus présents dans ce championnat. « Ce sont deux équipes similaires, très solides, avec un rugby très frontal », analyse Gérald Bastide, entraîneur de la défense sang et or, qui met des mots sur les statistiques.

À Paris, cela avait failli fonctionner. Pendant plus d’une mi-temps, l’USAP a fait face à cette puissance. Mais elle a fini par se laisser emporter par une mauvaise gestion d’une période de faiblesse en seconde période. Ce samedi, il faudra un supplément d’âme. Il se nomme Aimé-Giral. Lors de chacune des cinq victoires consécutives de l’USAP à domicile en Top 14, le public sang et or a permis aux Catalans d’avoir cette clairvoyance supplémentaire qui les empêche de commettre ces petites erreurs coûteuses. « L’effort du public permet de réaliser de belles choses à domicile », souligne Gérald Bastide. C’est ce qui avait permis aux coéquipiers de Jerónimo de la Fuente de se battre pour empêcher Montpellier d’égaliser en fin de match, ou de tenir leur ligne avec brio contre Oyonnax ou le Racing 92 en fin de première période.

Une journée où les six derniers s’affrontent

La Rochelle se présente en terres catalanes sans Will Skelton, Pierre Bourgarit, Reda Wardi, Thomas Lavault et leurs internationaux, mais Ronan O’Gara sait motiver ses hommes. La plupart d’entre eux sont doubles champions d’Europe en titre et vice-champions de France. Piqués au vif par leur coach après la défaite à Lyon le week-end dernier, une équipe revancharde se présente donc. Face à une formation sang et or qui ne peut se permettre de commettre des erreurs. Une défaite sans point pourrait placer l’USAP en dernière position du Top 14 si Montpellier gagne et qu’Oyonnax prend 5 points (très peu probable). Ce week-end, la course au maintien risque de s’intensifier et de redistribuer les cartes, car les six derniers, de La Rochelle (9e) à Oyonnax (14e), s’affrontent entre eux. Bayonne (10e) se rend à Montpellier, Lyon (11e) reçoit Oyonnax.

Ainsi, l’intensité sur le terrain d’Aimé-Giral sera élevée, à la hauteur des enjeux pour les deux équipes. « Tous les matchs sont disputés, personne ne lâche prise », constate Bastide. Tout le monde veut jouer son meilleur rugby pour gagner des points. C’est aussi notre état d’esprit. Le match se jouera d’abord dans le combat, puis dans la clairvoyance, avec une gestion précise des temps forts et des temps faibles. Les Catalans devront rapidement monter en défense pour contrer la puissance des Charentais et imposer leur rythme. Ils devront espérer réaliser ce qu’ils font de mieux : récupérer les ballons et faire vibrer Aimé-Giral.

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