Excellente performance la semaine dernière contre Paris, le demi de mêlée Sadek Deghmache, qui a été souvent blessé en première partie de saison, entend bien peser sur la suite du championnat.
Face à Paris, Sadek Deghmache a montré son meilleur visage. Celui qui maîtrise le ballon. Celui qui sait accélérer, celui capable de percer la défense pour orienter son équipe dans la bonne direction. Celui qui est décisif également, comme sur l’essai de Tommaso Allan où il a parfaitement géré le timing pour que Apisai Naqalevu trompe la défense adverse et que l’ouvreur italien file vers l’en-but.
Un mouvement à l’image du match de Sadek Deghmache, qui a brillé pendant 55 minutes pour sa première titularisation en Top 14 depuis trois mois. Car le début de saison du demi de mêlée catalan n’a pas été de tout repos. Une entame de championnat difficile, tout comme le reste de son équipe, suivie d’une alternance entre titularisation à l’extérieur et place de remplaçant pour les matchs à domicile. En plein automne mouvementé, quand l’équipe manquait de sérénité, le staff catalan a préféré les qualités de gestion de jeu de Tom Ecochard à l’explosivité de Deghmache, alors en proie à des problèmes physiques.
Touché d’abord au pouce, puis gêné par une béquille à la cuisse en coupe d’Europe, le Catalan a peu joué depuis fin novembre. Ainsi, retrouver la forme sans pépin physique est une véritable aubaine. « Ce sont des choses qui arrivent dans le rugby », confie-t-il. « Rien de grave, mais des obstacles qui t’empêchent de jouer et qui doivent être traités pour éviter des séquelles. Maintenant, ça va mieux. Je reviens et j’espère que tout ira bien pour la suite. Je suis heureux de revenir car c’est difficile de voir tout le monde s’entraîner pendant que je dois récupérer rapidement. C’est le jeu. Il faut l’accepter et surtout garder le moral pour récupérer le plus vite possible. »
Le moral, Deghmache ne l’a jamais perdu. Il a continué à travailler dans l’ombre pour retrouver le niveau de forme qu’il avait affiché en fin de saison dernière. De retour dans le groupe, il sait que les entraîneurs devront choisir entre son profil et celui de Tom Ecochard en fonction des adversaires. « C’est une force d’avoir des profils différents », analyse-t-il. « Le staff pourra adapter ses choix en fonction de l’adversaire. C’est un avantage pour le collectif. Entre nous, nous savons que nous sommes complémentaires et cela se passe très bien. Nous sommes d’abord des coéquipiers avec le même objectif : que l’équipe fonctionne. »
Alors que l’USAP entame sa deuxième partie de saison et que la lutte pour le maintien s’intensifie, Deghmache est de retour. Et il a faim de compétition.
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