Après avoir passé toute sa carrière à l’USAP jusqu’en Espoirs, le 2e-3e ligne Clément Rodor, 21 ans, oncle de Mattéo et frère de Nicolas, le président de l’ASSO USAP, a rejoint Monaco (Fédérale 2) à l’intersaison où il s’épanouit tant sportivement que professionnellement. Auteur d’un doublé le week-end dernier, il vise la montée en Fédérale 1.

Pourquoi ce choix de Monaco?

Un choix s’est présenté à moi à l’issue de ma dernière année Espoirs à l’USAP. Monaco me proposait un double projet : scolaire et sportif. J’ai fait le pari de la raison (sourires). Cette année, la priorité était de valider mon Bachelor à l’IUM, une Université monégasque dont les cours sont donnés en Anglais. C’est chose faite. Désormais, je vais davantage me consacrer au rugby pour le restant de la saison. Nous sommes 2e de la poule et la montée est clairement mon objectif. Et puis, on ne va pas se le cacher, le cadre de vie est juste formidable. Ce n’est pas comme si je vivais à Bourgoin ou Tarbes. La Côte d’Azur, ça ressemble un peu à chez nous. Même relief… La différence, c’est qu’ici, c’est l’Italie. Cela m’a beaucoup aidé à m’adapter.

Le Roussillon ne vous manque pas ?

Je commence à avoir des petites adresses sympas à Monaco. Mais bon, je reste dans mon coin, discret quoi. Chez moi, dans mon petit appartement à Roquebrune, il y a six photos de Collioure punaisées, un drapeau sang et or, des rousquilles et puis je m’entraîne soit avec le maillot de l’USAP ou du Barça. Régulièrement ma famille vient me visiter et me ramène des spécialités de chez nous. Ici, je fréquente beaucoup Arthur Barrière, le fils d’Axel, l’ancien président de l’ASSO USAP. Et puis je reste le premier supporter de l’USAP. Quand on fait des paris dans le bus pour se rendre aux matches, je mise toujours sur l’USAP de mon ami Victor Montgaillard. J’ai perdu un peu de sous en début de saison (rires). Par ailleurs, je bosse pour une société de sécurité sur les événements sportifs comme les matches de foot, de basket… Le prochain, ce sera Monaco-Paris SG. Je risque aussi de bosser sur le Grand Prix de Formule 1. Vous voyez, à côté du rugby et de l’université, je ne chôme pas.

D’autant que vous jouez à 7 aussi ?

Oui, je joue avec le club de Monaco à 7 et l’équipe de France militaire. J’ai d’ailleurs participé à l’étape de Dubaï récemment. Cela me fait des semaines chargées : 4 ou 5 entraînements hebdomadaires à XV et à 7 selon que nous jouons le samedi ou le dimanche. D’ailleurs à 7, je risque de participer aux Mondiaux d’Amsterdam cet été.

Vous vous voyez rester sur Monaco ?

Oui, je me plais dans ce club qui grandit chaque saison un peu plus, mais qui ne brûle pas les étapes. Après, vous savez, ça dépendra aussi des opportunités professionnelles et sportives.

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