L’USAP a subi sa neuvième défaite de la saison, ce samedi soir, à Paris (32-19). Malgré un avantage au score à la mi-temps (7-16), les Catalans n’ont pas été en mesure de résister au retour en force des Parisiens. Un banc inefficace a notamment été mis en cause.
Le retour des défaites frustrantes. Celles où l’USAP y croit fermement. Celles où elle est dans le match. Mais aussi celles où, au final, tout le monde est déçu et Perpignan rentre bredouille. Ce samedi soir, les Catalans ont longtemps fait vaciller le leader du championnat. Pragmatiques, piquants, avec la réussite de leur côté. Un exemple parfait juste avant la pause, lorsque le Stade Français inscrit un essai par Joe Marchant, refusé pour obstruction de Julien Delbouis sur Tommaso Allan. Quelques instants plus tard, l’ouvreur italien transforme une pénalité pour donner neuf points d’avance à l’USAP à la mi-temps (7-16). Le coup est jouable, l’espoir est permis. Mais tout s’effondre dès le début de la seconde période (défaite 32-19).
Les sang et or ont commis trop d’erreurs et ont craqué. Comme trop souvent cette saison, ils ont offert des opportunités à leurs adversaires. Dès le début de la seconde mi-temps, ils ont cédé face aux premières attaques parisiennes qui ont abouti à un essai de Mathieu Hirigoyen (14-16, 43e). Et se sont enfoncés un peu plus après une action positive. Symptomatique. Après la pénalité qui a permis à l’USAP de reprendre l’avantage (17-19, 58e), Lucas Velarte commet un en-avant sur le renvoi, mettant l’équipe sous pression. Qui n’a jamais réussi à s’en sortir. Le Stade Français a d’abord inscrit une pénalité (20-19, 60e), puis marqué deux essais par Hirigoyen (25-19, 67e) et Rory Kockott (32-19, 74e). Au final, Perpignan rentre bredouille. Avec un score assez lourd au vu du déroulement du match. Et des regrets. Comme souvent, les hommes de Franck Azéma parviennent à marquer beaucoup de points à l’extérieur. Depuis le début de la saison, le Stade Français n’avait jamais encaissé autant de points à Jean-Bouin. Preuve que l’USAP était proche d’un exploit. Ça n’a pas suffi.
L’USAP peut rivaliser avec les meilleures équipes
Ces matchs vont servir à l’équipe. Elle est venue se tester, trouver des certitudes, en confirmer d’autres. Elle a aujourd’hui la certitude qu’elle peut rivaliser avec les meilleures équipes du championnat. Ce qui n’était pas évident en début de saison. Même si le résultat reste le même, cette USAP progresse, avance, et gagne en confiance pour les prochains défis. Il va falloir continuer sur cette lancée. Si elle continue à produire des performances comme lors des 55 premières minutes de ce match, elle parviendra à s’imposer à l’extérieur et à rester invincible à Aimé-Giral.
Maintenant, l’USAP doit rester vigilante. Si Oyonnax a lourdement chuté à Toulouse (61-34), Montpellier a décroché le bonus offensif face au Racing 92 (20-44). Pour la première fois depuis la 7e journée, le MHR quitte la dernière place du classement, laissant cette position à Oyonnax, qui ne l’avait jamais occupée cette saison. Du côté de l’USAP ? « Honnêtement, on s’en fout », ont répondu David Marty et Mathieu Acebes, préférant se concentrer sur eux-mêmes, comme ils l’ont fait depuis le début de la saison. La lutte pour le maintien s’annonce intense, et chaque week-end réserve son lot de surprises. Les Catalans ne doivent pas être les dindons de la farce. Face à La Rochelle samedi prochain (17h), il faudra enchaîner une sixième victoire consécutive pour mettre la pression sur les concurrents. Et surtout, éviter de retomber dans la zone rouge. Ils le savent, le Top 14 est impitoyable. On l’a encore vu ce samedi… Rien n’est acquis.
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