Les Catalans se lancent dans une phase décisive de leur saison ce samedi à Paris (17h). Les prochains matchs à domicile et les déplacements chez des concurrents directs pour le maintien pourraient faire pencher la balance du côté de l’USAP et leur éviter une fin de printemps angoissante.

Après une semaine de repos, l’USAP entame un nouveau bloc de quatre matchs. Cela marque en quelque sorte le début de la phase retour du Top 14, même si elle a déjà commencé il y a deux semaines avec la victoire contre le Racing 92 (26-5). Mais on a le sentiment que les Catalans commencent leur course de demi-fond avant le sprint final, ce samedi, à Paris (17h).

Pas de pression pour le moment. Après ce déplacement à Paris, il restera onze matchs. Les gros rendez-vous arrivent. Cette rencontre contre le Stade Français et celle contre Toulon, le 2 mars prochain, sont a priori les deux matchs « jokers ». Ceux qui serviront à se tester, faire tourner l’effectif, ou améliorer la moyenne de Jiff (joueurs issus de filières de formation). Même si une belle performance serait la bienvenue, comme à Castres (victoire 13-17 le 31 décembre), pour rendre le sprint final plus facile.

La pression sera plus intense à Aimé-Giral. D’abord le week-end prochain, contre La Rochelle (samedi 17h), puis le 9 mars, contre Toulouse (21h05). Et cela, pour deux raisons. La première : pour se maintenir en Top 14, il faut être dominant à domicile. La saison dernière, avec quatre défaites à domicile, l’USAP a dû disputer un barrage. Elle en est déjà à deux, lors de la 1re journée (contre le Stade Français, 7-29) et de la 4e (contre Pau, 24-39). La deuxième : ces deux équipes seront privées de leurs internationaux. C’est pratiquement le meilleur moment pour les affronter. Les Rochelais seront avec les Bleus pour le match contre l’Italie. Les Toulousains le seront pour leur déplacement au pays de Galles. Sans compter les blessés ou le départ d’Antoine Dupont avec l’équipe de France à 7.

Après ces quatre matchs, l’USAP aura de nouveau une semaine de repos. Ce qui devrait lui faire du bien. Car la température va monter d’un cran ensuite. Et dans cette fameuse course de demi-fond, les Catalans devront accélérer leur rythme. Oyonnax, Lyon et Montpellier se présenteront face à l’USAP en un peu plus d’un mois. Pour ces trois chocs en bas de tableau, les sang et or devront se déplacer deux fois. À Oyonnax (23 mars) et à Montpellier (27 avril). À l’issue de ce mois de compétition, avec également les réceptions de Lyon (20 avril) et de Castres (30 mars), la fin de saison de l’USAP pourrait prendre une autre tournure. Les joueurs de Franck Azéma pourraient respirer un peu en se classant 14e ou 13e. La fin du parcours pourrait être moins stressante. Surtout que l’un de leurs concurrents devra affronter le problème des Jiff. Il s’agit de Montpellier. Avec une moyenne de 15,36 joueurs issus de filières de formation alignés, le MHR n’est pas dans les règles. Et en essayant d’améliorer cette moyenne, il pourrait perdre des points.

À l’USAP de profiter de cela avant les quatre dernières journées, ponctuées par deux réceptions difficiles contre Clermont (11 mai) et Bordeaux-Bègles (1er juin). Les deux autres matchs à l’extérieur pourraient être cruciaux car il s’agit de Bayonne et Pau. Deux concurrents potentiels. Mais d’ici le déplacement à Pau lors de la dernière journée, on peut espérer que le sort de l’USAP soit déjà scellé. Le match au Pays basque (18 mai) pourrait marquer un tournant, surtout pour les ciel et blanc qui, pour l’instant, trouvent le salut à Jean-Dauger avec six victoires en autant de matchs, et huit défaites en huit déplacements.

L’USAP a toutes les cartes en main pour assurer une fin de championnat moins angoissante que les années précédentes. Elle a déjà montré qu’elle avait les moyens de s’éloigner des bas-fonds du Top 14. Et ainsi franchir la ligne d’arrivée bien avant ses concurrents.

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