Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, l’arrière ou ouvreur de l’USAP Tommaso Allan a expliqué les raisons qui l’ont poussé à se retirer de la sélection italienne.
Tommaso, ce mercredi, vous avez annoncé votre décision de vous mettre en retrait de la sélection. Ce choix peut surprendre à ce moment de la saison…
Entre la préparation et la Coupe du monde, on est dans une saison longue mentalement et physiquement. Il y a beaucoup de pression. En plus, j’étais loin de ma famille pendant six mois, si tu ajoutes maintenant le Tournoi et tout… C’était difficile pour moi. Donc j’ai pris cette décision pour être mieux mentalement et physiquement. Et pour jouer mon meilleur rugby. J’ai parlé avec Gonzalo, le sélectionneur de l’Italie, on a eu beaucoup de discussions. Il a vraiment compris ma situation et mon état d’esprit. Ce n’était pas facile, surtout quand j’en ai parlé au groupe. Mais j’ai reçu beaucoup de messages positifs. On dit souvent que pour un joueur de rugby, la vie est belle… Mais on oublie que tout le monde a des soucis, et qu’il faut les prendre au sérieux. Il faut penser au bien-être de l’homme.
C’était le mieux pour moi
Pourquoi avoir joué le début du Tournoi des 6 Nations avec l’Italie ?
Je voulais essayer de jouer. Mais quand je suis parti, le fait d’être loin de la famille a de suite été difficile. J’ai quand même voulu essayer de le faire, parce que je dois bien ça à la sélection. Mais j’ai finalement pris cette décision. C’est un choix lourd, difficile. Mais c’était le mieux pour moi. On verra ce qu’il se passera après. J’espère que les gens pourront comprendre. Je sais qu’il y en a qui diront des mauvaises choses, mais ça reste ma décision et je m’en fous si certaines personnes ne sont pas d’accord. C’est le mieux pour moi, et au moins je suis ici pour aider l’USAP dans un bloc très important. Je suis heureux d’être ici.
Aujourd’hui, entre toutes les compétitions à jouer, la pression est décuplée sur les joueurs de haut niveau…
Oui, c’est vrai, il y a beaucoup de pression de l’extérieur. Et quand tu deviens plus âgé, tu as d’autres pressions en dehors du terrain auxquelles il faut penser. Et des choses qui sont parfois plus importantes que le rugby. Donc il faut prendre ça en considération dans la tête, et prendre ta décision avec tout ça. C’est ce que j’ai fait là. C’est vraiment la meilleure chose pour mon rugby et mon bien-être.
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