À chaque rencontre du Top 14, L’Indépendant présente ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la victoire bonifiée contre le Racing 92 (26-5), revenons sur la prestation des sang et or.
On a aimé
La défense
Avec seulement cinq petits points concédés, il est difficile de ne pas souligner la performance majuscule des Catalans en défense. Et pourtant, le Racing a essayé. Plus d’une fois. Les Franciliens ont passé 66% du temps dans le camp de l’USAP. Malgré cela, l’équipe de Jero De La Fuente n’a plié qu’une seule fois. Et encore, les Racingmen ont franchi la ligne sur l’un des six ballons portés tentés par les joueurs de Lancaster. Sur les cinq autres, l’USAP a été pénalisée une fois. Le reste a été stoppé, les mauls n’ont pas avancé. Les trois ballons coffrés et les nombreux plaquages offensifs ont ponctué cette belle prestation défensive. Même lorsque l’équipe était en difficulté, lors d’une séquence de mêlées pendant près de quatre minutes à cinq mètres de sa ligne, l’USAP a finalement récupéré le ballon et poussé le pilier droit francilien à la faute.
La troisième ligne
On va finir par croire qu’on se répète chaque semaine, mais cette troisième ligne catalane fait des étincelles. Peu importe les joueurs qui la composent. C’est cela que l’on aime. Par rapport au match contre Lyon la semaine dernière, un changement a été effectué : Alan Brazo a remplacé Patrick Sobela. Cela n’a rien changé. À côté, Joaquín Ovieo a été étincelant en étant le meilleur attaquant et le meilleur défenseur du match. Jacobus van Tonder aussi. L’entrée de So’otala Fa’aso’o a été dévastatrice, avec un impact physique dans le jeu et dans les rucks. Ses deux ballons grattés ont soulagé la défense de l’USAP. Patrick Sobela a fait valoir sa force de plaquage, faisant souvent reculer les Franciliens. Et même lorsque Alan Brazo est revenu sur le terrain en fin de match, il a permis à l’USAP de récupérer une touche après en avoir mal négocié six. En plus de cela, le réservoir de joueurs à ce poste est fourni. « Je n’envie pas Franck (Azéma) », a souri So’otala Fa’aso’o après le match.
L’audace
L’USAP était devant au tableau d’affichage contre le Racing. C’était déjà un exploit. Mais non, les Catalans voulaient davantage ce samedi. Ils sentaient qu’il y avait quelque chose à faire. Preuve de la confiance qui règne au sein des troupes de Franck Azéma. Alors qu’une pénalité était accordée dans les 22 mètres du Racing, Jeronimo de la Fuente, capitaine, s’apprêtait à tenter les poteaux. Mathieu Acebes l’a repris et a insisté pour aller en touche. Derrière, cela n’a rien donné, mais cela témoigne de l’envie des Catalans de frapper fort. Le jeu affiché et les relances audacieuses à la main depuis leur camp ont démontré que l’USAP n’a pas joué de manière timide. L’essai bonus est également venu de cet état d’esprit.
On n’a pas aimé
La seconde mi-temps
On peut certes saluer les qualités de caractère et de froideur de l’USAP lors des 40 dernières minutes, mais soyons honnêtes, on s’est un peu ennuyé en seconde période. Elle s’est résumée à un Racing qui attaquait en vain, était pénalisé et récupérait le ballon sur la touche catalane suivante. Ça a été le schéma tout au long de la seconde mi-temps. Cela mettait en évidence le jeu brouillon des Franciliens sans inspiration et les problèmes récurrents de l’USAP en touche. Heureusement, le dénouement a été en faveur des sang et or, et la tramontane n’était pas de sortie, sinon Aimé-Giral se serait considérablement refroidi.
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