Une victoire convaincante et bonifiée contre le Racing 92 (26-5) permet à l’USAP de regarder vers l’avenir au classement et de partir en vacances plus sereinement. Cependant, tout pourrait être bouleversé si les Catalans n’ont pas retenu les leçons de la première moitié de saison.

Difficile de rêver d’un meilleur début de phase retour. Difficile également de rêver d’une meilleure manière de partir en vacances. Battre le leader de manière si convaincante est une aubaine pour se reposer l’esprit léger et confirmer que « nous avons retenu les leçons de la première moitié de saison ». Contrairement à certaines journées précédentes, So’otala Fa’aso’o et ses coéquipiers ont également bénéficié d’un coup de pouce de la part de leurs concurrents. Montpellier, 14e, n’a pris aucun point, Oyonnax, 13e, a perdu à domicile et n’a pris qu’un point, Lyon, 12e, n’a pas pris de point non plus et Bayonne, 10e, même chose. Avec cinq points en poche, c’est une journée parfaite pour l’USAP. Aujourd’hui, elle est plus proche de la 10e place (2 points) que de la 13e (4 points).

Cependant, même si les Catalans méritent de « se balancer une bonne soirée », comme le dit Franck Azéma, le manager prévient également qu’il y aura des journées frustrantes. Quelques mots prononcés sans le moindre sourire. Symptomatique de la lucidité du clan catalan. Car succomber à l’euphorie d’une telle performance contre le Racing (26-5) ce samedi et de la photo instantanée du classement serait une erreur.

Dans deux semaines, l’USAP se déplace au Stade Français, tandis que Lyon et Bayonne reçoivent La Rochelle et Clermont. La donne pourrait donc changer. L’optimisme pourrait s’effriter un peu. L’USAP doit encore gérer six réceptions. Et elle sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur à Aimé-Giral. La Rochelle, Toulouse, Castres, Lyon, Clermont et l’UBB vont se rendre en terre catalane. Les deux premiers sans leurs internationaux. Une chance, certes. Mais aussi une pression supplémentaire, car l’USAP aura à nouveau l’occasion de prendre des points contre des gros. Le 24 février prochain sera également déterminant, lorsque l’USAP recevra le Stade Rochelais, sans doute toujours privé d’Atonio, Alldritt, Boudehent, Wardi et Danty, blessés, ou avec le XV de France. Montpellier et Bayonne s’affronteront, Lyon et Oyonnax également. Peut-être un nouveau tournant.

Tout n’est donc pas tout blanc ou tout noir. Il est encore trop tôt. Mais nous avons envie de croire que l’USAP a bien retenu les leçons des dernières semaines. Qu’elle sait ne pas faire de cadeaux à ses adversaires et faire preuve d’efficacité. C’est ainsi qu’elle a réalisé ses deux plus belles performances cette saison : à Castres et contre le Racing ce week-end. Surtout à domicile, où la machine semble bien huilée… Mis à part en touche, le seul point faible qui persiste.

Pour l’instant, restons mesurés, profitons de la joie des belles après-midi de rugby sang et or. Laissons les Catalans profiter de leur semaine de repos avant de repartir au combat pour le déplacement au Stade Français. Et là aussi, nous pouvons leur faire confiance car « l’état d’esprit a changé », comme on le rappelle à l’USAP, mais aussi parce que la dernière fois que les joueurs de Franck Azéma ont eu quelques jours de décompression l’esprit léger après une victoire bonifiée, ils ont mis fin à une série de neuf matches sans victoire à l’extérieur (13-17 à Castres). C’était à Noël, après le succès contre Bayonne (36-10). Cela laisse présager une phase retour de bien meilleure qualité. Et un maintien plus tranquille.

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