De retour à Perpignan sept ans après, l’ouvreur international Tommaso Allan (30 ans, 79 sélections) estime auprès de l’AFP que son Mondial-2023 difficile a « servi de leçon » à l’Italie, qui débute son Tournoi des six nations contre l’Angleterre samedi 3 février (15h15) à Rome.
Pourquoi avoir choisi de revenir à l’USAP, où vous aviez déjà évolué de 2013 à 2016?
J’ai toujours aimé le Top 14. Je pense que c’est le meilleur championnat du monde, pour le jeu, l’ambiance, le spectacle… J’ai toujours eu envie de revenir en France et la meilleure chose pour moi, c’était de revenir à l’USAP.
N’est-ce pas trop stressant de jouer le maintien?
Si, c’est stressant. Le début de saison a été difficile car il manquait des joueurs et il y avait l’arrivée d’un nouvel entraîneur (Franck Azéma, NDLR). Il a fallu du temps pour se connecter. Aujourd’hui, ça va mieux. Ça va être un championnat à cinq pour le maintien avec Perpignan, Montpellier, Lyon, Oyonnax et Bayonne. Le plus important maintenant, c’est de tout gagner à domicile et de faire des coups à l’extérieur. Comme à Castres, où on a montré qu’on pouvait gagner (victoire 17-13 le 31 décembre, NDLR).
Vous jouez plutôt à l’arrière avec Perpignan et à l’ouverture en équipe d’Italie. Quelle est votre préférence?
Je m’adapte, mais je préfère jouer demi d’ouverture. J’ai joué toute ma carrière à ce poste. À l’arrière, il y a plus d’espaces, je peux courir un peu plus avec le ballon.
L’Italie a concédé deux très lourdes défaites contre la Nouvelle-Zélande (96-17) et la France (60-7) en phase de poules de la Coupe du monde. Est-ce désormais derrière vous?
J’ai rejoint très vite Perpignan après la Coupe du monde. Je voulais passer à autre chose. Ces deux défaites ont servi de leçon à des joueurs qui pensaient qu’on était meilleurs que ce qu’on était. On avait le groupe le plus jeune de la Coupe du monde. Maintenant, on a un nouveau sélectionneur (l’Argentin Gonzalo Quesada, NDLR), un nouveau staff. On est une équipe en reconstruction. Il faudra s’adapter, et vite. Je pense qu’on est capable de faire de bonnes choses cette année dans le Tournoi avec des trois-quarts vraiment dangereux et des avants qui sont bons avec le ballon.
Que peut apporter Gonzalo Quesada à l’Italie?
Il a un bon CV. Gonzalo a un point de vue un peu différent de Kieran (Crowley, sélectionneur de 2021 à 2023), un peu plus cadré, mais il veut aussi qu’on garde notre ADN et c’est une bonne chose.
Qu’attendez-vous personnellement de ce Tournoi?
J’aimerais gagner un match en Italie, à Rome, car le seul match que j’ai gagné avec la Nazionale, c’était en Ecosse (22-19) en 2015. J’espère qu’on y arrivera, contre l’Angleterre ou l’Ecosse. Tous les effectifs, joueurs ou entraîneurs, ont beaucoup changé. C’est toujours comme ça après une Coupe du monde, alors on verra bien. Mais je pense qu’on peut y arriver cette année.
La place de l’Italie dans le Tournoi des six nations est souvent remise en cause. Comment le vivez-vous?
Je n’y pense pas, ça ne me gêne pas. On en parle quand même moins depuis deux ans. La réussite de Trévise cette saison (actuellement deuxième de l’United Rugby Championship, compétition à laquelle participent aussi des équipes irlandaises, écossaises, galloises et sud-africaines, NDLR) peut nous permettre de franchir un palier. Il y a 17 joueurs du Benetton en équipe d’Italie. Ils sont en confiance.
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