À chaque match du Top 14, L’Indépendant présente ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la défaite à Lyon (36-24), revenons sur la performance des joueurs de l’USAP.

Ce que nous avons aimé :

La réaction en deuxième mi-temps

C’était indispensable. Menée 20 à 3 à la pause, l’USAP a su réagir en deuxième période. Comme elle l’a souvent fait à l’extérieur cette saison. Les remplaçants ont clairement apporté : les Lam, Roelofse, Fa’aso’o, Rodor et Duguivalu se sont notamment montrés à leur avantage. Les Catalans ont réussi à inscrire trois essais grâce à Jacobus van Tonder (44e), So’otala Fa’aso’o (70e) et Nemo Roelofse (75e). Que des essais d’avants, car l’USAP a été très performante sur les pick and go près des lignes. Ce qu’elle n’a pas réussi à faire en première mi-temps, ce qui laisse beaucoup de regrets au final.

La troisième ligne

Ce n’est pas nouveau. Patrick Sobela, Jacobus van Tonder et Joaquín Oviedo réalisent de grandes performances. Ils n’ont pas dérogé à la règle à Lyon samedi. La troisième ligne catalane s’est montrée très active, chacun avec son style particulier. Malgré son carton jaune (26e) pour un en-avant volontaire qui a coûté 10 points, Sobela a été un poison dans les rucks et a réussi à gratter deux ballons précieux (13e, 50e). Van Tonder, quant à lui, a été actif avec le ballon en main. Très puissant, le Sud-Africain a avancé à chaque prise de balle (10). Et il a terminé meilleur plaqueur de l’équipe avec 12 plaquages réussis, devant son compatriote Marvin Orie (11). Oviedo, de son côté, a su trouver des espaces pour ses coéquipiers. Malheureusement, cela n’a pas suffi. Enfin, il est impossible de ne pas mentionner l’entrée de So’otala Fa’aso’o pour compléter cette troisième ligne. Le Samoan a encore une fois fait une entrée remarquée. Utilisé comme impact player, il a fait la différence dans les 30 dernières minutes du match. Sa puissance lui a permis d’inscrire son deuxième essai de la saison.

Ce que nous n’avons pas aimé :

La touche

Ce problème de touche persiste. Certes, les Catalans ont eu beaucoup de lancers à négocier (22), et ils en ont conservé 16. Mais ils en ont perdu six. Et, comme trop souvent, la plupart dans les 30 mètres adverses (2e, 10e, 39e, 42e, 49e). Cela représente autant d’occasions de marquer qui s’envolent. Pendant ce temps, les Lyonnais, à chaque incursion dans le camp catalan, repartent avec au moins trois points. Comment expliquer ce problème ? C’est compliqué. Peut-être de la précipitation, un manque de connexion et/ou de communication. Ignacio Ruiz et ses sauteurs n’ont pas réussi à se trouver samedi. Les choses ont été un peu mieux après l’entrée de Seilala Lam à la 52e minute, mais le problème est plus profond. Il faudra vraiment trouver la solution. À ce niveau, il n’est pas acceptable de perdre autant de munitions importantes.

L’entame

L’USAP a été surprise. Elle a été dépassée dès le début par le rythme imposé par les Lyonnais. Les rouge et noir, affamés, ont voulu mettre les Catalans sous pression dès le départ. Et ça a fonctionné. Dépassés en défense (71 % de plaquages réussis en première période), les joueurs de l’USAP ont encaissé 20 points en 26 minutes. Ils l’ont admis en conférence de presse, la stratégie adoptée en première mi-temps n’était pas la bonne. C’est pourquoi il y a eu un changement radical de plan de jeu en seconde période, avec plus de possession chez les trois-quarts et plus de pick and go et de combat chez les avants. Mais le retard de 17 points, puis de 23 points à 18 minutes de la fin, était trop difficile à rattraper.

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