Sur le terrain de Lyon, l’USAP n’a pas réussi à réaliser un nouvel exploit cette saison. Les Catalans ont commis trop de fautes techniques pour espérer remporter cette rencontre (défaite 36-24). Et ils sont retombés dans leurs mauvaises habitudes, comme c’est souvent le cas lors des matches à l’extérieur.
Une touche défaillante, des erreurs individuelles, un manque de patience… Et voilà l’USAP qui retombe dans ses travers. En déplacement à Lyon ce samedi, les Catalans voulaient créer la surprise. Ils voulaient prendre un peu d’avance et surtout laisser leur adversaire derrière eux. C’est raté (défaite 36-24). Et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. À cause de leurs erreurs, les joueurs en sang et or ont offert plusieurs occasions aux Lyonnais de marquer et de prendre le large.
Bien sûr, l’équipe de Perpignan a le droit de bien jouer. Mais ce n’était pas vraiment le cas. Cette équipe n’est pas beaucoup plus forte que celle de l’USAP, non. Les Catalans ont simplement donné toutes les opportunités aux Lyonnais. Tommaso Allan et Jake McIntyre ont utilisé le jeu au pied. Un peu trop. À chaque fois, cela a donné des ballons gratuits à Davit Niniashvili, Alexandre Tchaptchet et Arno Botha. « Il y a des moments clés qui nous exposent à des contre-attaques et les Lyonnais ont su en profiter, avec des jeux au pied qui doivent être contestables de notre part, sans leur laisser le bénéfice de pouvoir s’exprimer. C’est dommage car je pense que nous méritions mieux », a regretté Franck Azéma après le match.
Mais le gros point noir des hommes d’Azéma ce samedi soir, c’est la touche. Un secteur qui pose vraiment problème depuis le début de la saison. Et le Matmut Stadium de Gerland n’a pas été le théâtre du changement. Ignacio Ruiz et les Catalans ont vécu un calvaire. Sur 22 lancers à négocier, l’USAP en a perdu six. Et on peut ajouter trois ou quatre situations où les Catalans n’ont pas pu faire grand-chose derrière. « Nous avons eu des manques en touche en première mi-temps mais ce n’est pas seulement cela qui nous coûte le match », a cependant commenté le manager catalan.
Oui, car d’habitude, l’USAP arrive à contourner ce problème. À Castres, par exemple, cela n’avait pas eu d’impact sur le résultat final (victoire 13-17). Mais les joueurs en sang et or étaient beaucoup plus incisifs, tranchants et pragmatiques. Tout ce qui leur a manqué en première période à Lyon. À la mi-temps, l’USAP est rentrée au vestiaire en ayant passé 69 % du temps dans le camp lyonnais. Pour seulement trois petits points marqués… De quoi avoir des regrets.
Surtout que de l’autre côté, le LOU a clairement profité des petites erreurs perpignanaises. Et en a fait un festin. Surtout les troisièmes lignes, affamés. Arno Botha (6e) et Liam Allen (30e) ont marqué quasiment le même essai, petit côté sur la gauche, après avoir éliminé le dernier défenseur d’un crochet intérieur. 20 à 3 à la mi-temps, le score était très lourd. D’autant plus que l’USAP avait réussi à passer la ligne avec Posolo Tuilagi juste avant la mi-temps (40e+3). Mais, comme en première période, rien ne semblait être en sa faveur et l’essai a été refusé.
Dos au mur, les joueurs de l’USAP ont quand même réagi. Un peu comme en deuxième mi-temps à Toulouse. Une fois le score fait (33-10, 62e), ils ont accéléré. Et ils ont même cru pouvoir ramener un point de bonus défensif après les deux essais coup sur coup de So’otala Fa’aso’o (70e) et Nemo Roelofse (75e). Mais le mal était déjà fait.
Les Lyonnais, qui ont marqué presque à chaque incursion dans le camp catalan, l’emportent finalement 36-24 et sortent de la zone de relégation. Que l’USAP ne retrouve pas, mais cela tient à un fil. Montpellier a battu Pau (22-17) et Oyonnax a décroché un point à Bayonne (21-17), revenant ainsi à égalité avec Perpignan (21 points). Lyon, l’USAP, Oyonnax et Montpellier sont séparés de seulement quatre points et sont prêts à se battre à distance chaque week-end. Jerónimo de la Fuente et ses coéquipiers terminent cette première moitié de saison hors de la zone de relégation. Mais avec cette première défaite en Top 14 depuis presque deux mois, la pression est de retour sur les joueurs en sang et or. De toute façon, à Perpignan, elle n’est jamais loin. Et le Racing 92, le leader, arrive samedi prochain à Aimé-Giral. La touche, les petites erreurs et le manque d’efficacité devront être corrigés. Pour rester à flot.
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