Face à Lyon, ce samedi (17 h), l’USAP veut décrocher son deuxième succès à l’extérieur. En tout cas, elle a mis toutes les chances de son côté afin d’y croire. Et d’aller décrocher une précieuse victoire chez un concurrent direct pour le maintien.

Être dans la position du chassé, l’USAP ne l’a pas souvent été. Mais après 12 journées de championnat, les Catalans sont 11es du Top 14. Un classement qu’ils n’avaient jamais atteint à ce stade de la saison depuis leur remontée en 2021. Trois équipes sont actuellement derrière : Montpellier, Oyonnax et Lyon. Lyon, c’est l’adversaire de cette 13e journée pour l’USAP. Pas besoin de faire un dessin. C’est un match à huit points qui se présente ce samedi (17 h) à Gerland.

Une rencontre qui peut (qui doit) permettre aux sang et or d’assumer leur nouveau rôle. Celle d’une équipe qui ne veut plus se contenter de disputer un access-match en juin. Pour ça, il n’y a qu’une solution : aller faire un gros coup dans le Rhône. Et les Catalans se sont mis dans les meilleures dispositions pour le réaliser. D’abord, ils ont privilégié le train pour rejoindre la capitale des Gaules. Et puis sur le plan sportif, Franck Azéma aligne la meilleure équipe possible. Son XV type. Seuls le pilier gauche Giorgi Tetrashvili, le troisième ligne Alan Brazo et le demi de mêlée Sadek Deghmache, qui sont toujours alignés dans les matches importants, manquent à l’appel. Sinon, tout le monde est bel et bien sur le pont pour aller jouer un mauvais tour aux Lyonnais. Cela démontre bien l’importance de ce match entre le 13e et le 11e du classement.

L’USAP va devoir contrer la rébellion lyonnaise

Pour cette dernière rencontre de la phase aller, la pression est clairement sur Lyon. Troisièmes du championnat la saison dernière (battu en barrages à domicile par Bordeaux), les Rhôdaniens n’y arrivent pas dans cet exercice 2023-2024 : seulement quatre petites victoires et plus mauvaise défense (375 points encaissés) du championnat. Cependant, les rouge et noir arrivent à rester solides à domicile. Ils n’ont perdu qu’un seul match à Gerland contre le Stade Français (32-36). Sinon, Toulon (27-15), Clermont (41-22), Bayonne (42-29) et Montpellier (20-18) s’y sont cassé les dents en Top 14, tout comme les Bulls (29-28) et le Connacht (34-20) en Champions Cup. C’est pour cela que les Catalans se méfient de leur adversaire du week-end. « Ils ne sont pas à leur place, assure Tom Ecochard. J’attends un gros Lyon, une équipe qui vise le Top 6. Ça va être un match difficile, et on s’attend à une grosse réaction. »

Pour éviter de prendre le bouillon, l’USAP va devoir jouer comme elle le fait à domicile. La pression en moins. Ce qui peut être une chance pour une équipe comme Perpignan qui adore ça. « On y va avec nos armes. On a tout à gagner, et on veut vraiment produire notre jeu », annonce le demi de mêlée. « On veut rendre une bonne performance. Lyon, c’est toujours un endroit très difficile à jouer. On s’attend à un bon match de leur part, mais c’est à nous de les empêcher de jouer », surenchérit Perry Freshwater, l’entraîneur de la mêlée de l’USAP qui attend de ses avants une prestation parfaite en conquête.

« En toute humilité », les Catalans se rendent donc dans le Rhône pour faire un énorme coup. Et potentiellement changer le cours de sa saison. En cas de succès, ils pourraient avoir un petit matelas d’avance sur les équipes derrière eux. Alors qu’en cas de défaite, ce serait un retour dans une zone rouge que l’USAP a quitté il y a trois semaines après la victoire contre Oyonnax (27-12). Mais, dans tous les cas, on est loin du match de la mort du côté de Perpignan. C’est plutôt un défi pour savoir si cette équipe peut espérer rattraper les équipes du ventre mou. Ou si elle va devoir se remettre dans la position du chasseur. Un exercice qu’elle connaît (trop) par cœur. Le destin est entre leurs mains.

Source