Ce samedi, l’USAP a remporté sa cinquième victoire de la saison contre Oyonnax (27-12). Les Catalans enchaînent une troisième victoire consécutive et sortent pour la première fois de la zone de relégation. Tout cela confirme la forme affichée depuis trois matches.

C’était le genre de match qu’il fallait remporter. Celui qui dicte la suite de la saison. L’USAP l’a emporté ce samedi contre Oyonnax (27-12), l’un de ses principaux concurrents directs. C’est la troisième victoire consécutive des Catalans après celles contre Bayonne (36-10) et à Castres (13-17). En l’espace de quinze jours, Jerónimo de la Fuente et ses coéquipiers ont renversé la situation. Avec 13 points pris en trois matches (une première depuis mars 2011), l’USAP sort de la zone de relégation pour la première fois de la saison et a distancé deux équipes supplémentaires : Oyonnax, son adversaire du soir, et Lyon qui a été lourdement battu à Toulouse en fin de soirée (45-0).

Cette victoire confirme également que ce groupe est transformé par rapport à il y a quelques semaines. Il est de plus en plus pragmatique, calme et maîtrisé. Les leaders du groupe assument leurs responsabilités et contribuent à la bonne tenue de l’équipe. Ils permettent également, et surtout, de ne jamais paniquer. Même lorsque, par moments, les choses ne se déroulent pas comme prévu.

Une victoire précieuse pour la suite de la saison

Dès le début du match, les sang et or ont mis les Oyonnaxiens sous pression en enchaînant les phases de jeu et les actions en avançant. Tellement, que les Aindinois ont écopé de deux cartons jaunes coup sur coup contre Bettencourt (5e) et Vaotoa (7e). Cependant, les hommes d’Azéma n’ont pas réussi à trouver tout de suite la faille malgré leur double infériorité numérique. Mais c’était reculer pour mieux sauter. En l’espace de cinq minutes, les Catalans ont marqué à deux reprises. D’abord par Tavite Veredamu sur une attaque grand large (14e), puis par Jacobus van Tonder à la réception d’une superbe passe au pied d’Afusipa Taumoepeau (19e). Oyonnax n’existait pas. Mais l’équipe s’est réveillée à la 25e minute et a mis la pression dans le camp catalan. Cela a fini par payer avec un essai de Pedro Bettencourt juste avant la mi-temps. 14-7 à la pause. Le scénario ressemblait beaucoup à celui que l’USAP avait vécu contre Pau fin octobre (défaite 24-39).

Mais elle a prouvé, une fois de plus, qu’elle n’était plus la même. Si les rouge et noir sont revenus avec des intentions, les sang et or ont vite repris le contrôle du match. Franck Azéma a décidé de faire entrer Xavier Chiocci, Seilala Lam, So’otala Fa’aso’o, Sadek Deghmache et Tristan Labouteley vers la 50e minute. Un changement précoce dans le match, mais payant puisque l’USAP a inscrit son troisième essai juste après. Après une touche maîtrisée, le maul des Catalans a tout emporté sur son passage pour envoyer Fa’aso’o dans l’en-but (21-7, 56e). À partir de là, le bonus offensif était envisageable. Mais l’USAP ne l’a pas obtenu. Elle n’a pas réussi à percer la défense d’Oyonnax une quatrième fois, et surtout, elle a préféré assurer la victoire avec deux pénalités de Jake McIntyre (70e, 79e). « C’est aussi une question de respect envers cette équipe. Si nous avions senti que nous étions vraiment au-dessus, nous aurions fait autre chose. C’est peut-être trop sécuritaire, mais c’était un bon choix. Il était important de se mettre à l’abri », explique le manager Franck Azéma. Nous les avons épuisés. C’est un travail de sape. C’est ce qui nous a permis de prendre le large tout au long du match. » Et de décrocher une précieuse victoire 27 à 12. Ces 15 points d’écart seront importants pour la suite de la saison en termes de différence de points particulière.

L’USAP est hors de la zone de relégation à l’issue de cette 12e journée. Elle est bien mentalement, et encore mieux comptablement. Les deux semaines de coupe d’Europe vont maintenant permettre à tous les cadres de récupérer physiquement et de revenir en pleine forme pour un autre match important à Lyon dans trois semaines (27 janvier). Après s’être offert un beau cadeau de Noël, un joyeux réveillon de la Saint-Sylvestre, le groupe catalan pourra désormais profiter de la célébration du Nouvel An. Libéré mentalement. Et avec un œil sur le match Montpellier-Toulon ce dimanche soir.

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