Jacobus van Tonder, le deuxième et troisième ligne sud-africain de l’USAP, a été l’un des acteurs majeurs de la victoire des Catalans contre Oyonnax (27-12), ce samedi 6 janvier lors de la 12e journée de Top 14.

Au moment de s’asseoir devant les médias, Jacobus van Tonder a poussé un long râle. Il a expié là toute la fatigue accumulée d’un match plein. Il était aussi sans doute marqué par le plaisir d’une prestation pleine qui s’est soldée par une victoire ô combien capitale contre Oyonnax, ce samedi 6 janvier lors de la 12e journée de Top 14.

Auteur d’un match de très haut niveau, le Sud-Africain, arrivé cet été en provenance de Clermont, est en train de trouver sa place dans le collectif catalan. À l’image de son équipe, Van Tonder enchaîne les grosses prestations en s’appuyant sur sa puissance physique, sa capacité de plaquer en permanence et sa qualité aérienne sur les touches. Contre Castres, le 31 décembre dernier, sa sortie de banc comme celles de Patrick Sobela et de Posolo Tuilagi avaient été déterminante. Cette fois, contre Oyonnax, il a joué 80 minutes (une première depuis le 3 décembre 2022) et a sorti une prestation XXL. Aligné en deuxième ligne, avant de basculer en troisième ligne aile en milieu de deuxième période, il faisait partie des solutions proposées par le staff pour sécuriser la touche, mais aussi pour miser sur sa mobilité afin de resserrer la défense. « Il a fait une performance énorme, analyse Franck Azéma. C’est bon de le voir à ce niveau-là. Il est désormais régulièrement sur le terrain et c’est tant mieux pour lui comme pour le collectif. C’est bien de le voir s’épanouir. »

Le manager catalan connaît bien le garçon qui a débarqué en France alors qu’il n’avait que 18 ans. C’est lui qui l’a lancé en Top 14, à 19 ans, quand ils étaient à Clermont. Et pendant plusieurs saisons, Van Tonder, sous les ordres de son coach, a progressé et pris beaucoup d’expérience. Mais lors des deux dernières saisons, le Sud-Africain a multiplié les blessures, ne pouvant jamais enchaîner les matches et confirmer les espoirs mis en lui par le club auvergnat.

Alors quand, tout juste débarqué en Catalagne, en août, lors du premier match de la saison, il est sorti du terrain en pleurs, touché au grand pectoral, il a craint que la spirale recommence. Mais en profitant de la coupure de la Coupe du monde, il a pu se retaper. Et depuis la sixième journée, il a participé à toutes les rencontres. « Ça fait du bien d’enchaîner. Depuis deux ans, je n’avais pas trop joué. J’ai vraiment envie de montrer qu’ici je peux peser. »

Et même s’il a réalisé un très gros match contre Oyonnax, il ne voulait pas trop s’attarder sur sa prestation personnelle après la rencontre. « Je ne regarde pas mon match. Je pense surtout qu’on a surtout très bien travaillé tous ensemble. Je suis très fier de jouer avec ces hommes. Je sais qu’ils seront toujours derrière moi. Ma performance n’est pas importante. Je suis simplement là pour l’équipe. Je suis très fier du groupe, très fier de ce que l’équipe a fait. Ça a été un très beau combat face à une équipe solide. C’était un bon adversaire, mais nous n’avons pas craqué. »

Dans un stade plein, les Catalans ont pu compter sur l’apport du public, qui a poussé tout au long de la rencontre, notamment pendant les longues minutes que l’USAP a passées dans ses 22 m à défendre. « J’adore le public d’ici, sourit-il. Ils ont une fierté énorme. Ils nous donnent beaucoup d’énergie sur le terrain. J’aime ça. » Et ça tombe plutôt bien parce que le public catalan, lui, les joueurs comme Jacobus van Tonder, combattant à l’extrême, il adore…

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