Le nouvel arrière de l’USAP, arrivé cet été en provenance du Racing 92, a inscrit ses deux premiers essais sous les couleurs catalanes lors du match amical contre Toulon. Désormais, il compte bien continuer sur cette lancée en Top 14 dès la semaine prochaine.
Dès son entrée en jeu il y a dix jours contre le Racing 92, Louis Dupichot s’est immédiatement mis dans le match et a plongé dans le grand bain d’Aimé-Giral. Vendredi, lors du match amical contre Toulon, il a connu sa première titularisation sous les couleurs sang et or. Une occasion pour lui de montrer au staff qu’il mérite une place dans le XV de départ samedi prochain contre le Stade Français, lors de la première journée de Top 14.
À 27 ans, cet arrière ou ailier a rejoint l’USAP cet été pour relancer sa carrière. Jeune talent prometteur, formé au Racing 92, il a passé la majeure partie de sa carrière professionnelle dans ce club francilien, à l’exception d’un prêt d’un an à Pau en début de parcours. Mais ces deux dernières saisons, entre les blessures, la concurrence et les choix du staff, Louis Dupichot a eu moins de temps de jeu. Il n’hésite d’ailleurs pas à parler de la saison précédente : « Je n’ai pas joué », résume-t-il sans concession, faisant référence à ses 11 apparitions (dont 9 titularisations) lors de l’exercice 2022-2023.
Pour retrouver du temps de jeu, il a donc choisi cet été de quitter Nanterre pour Perpignan. Les dirigeants et le staff de l’USAP connaissent sa polyvalence, mais avec le départ de Tristan Tedder, c’est un arrière qu’ils recherchaient. Et Dupichot a le profil idéal. Joueur rapide, avec de bonnes aptitudes et capable d’apporter de la folie, il semble être, en ce début de saison, le numéro 1 à ce poste, en l’absence de Tomasso Allan (en Coupe du monde) et avec un Jean-Pascal Barraque plutôt utilisé au centre, tandis que Dubois et Crossdale brillent depuis six mois aux ailes.
Louis Dupichot sait qu’il va avoir un peu de temps pour prouver qu’il peut occuper ce poste sur la durée. Vendredi soir contre Toulon, il a montré qu’il était en forme et qu’il pouvait apporter beaucoup aux lignes arrières. Il est à l’origine du premier essai en relançant depuis son camp avant de réaliser un petit coup de pied par-dessus et d’offrir la balle à Sadek Deghmache. Il a ensuite marqué en se proposant dans la ligne lors d’une phase de domination catalane. Et en fin de match, replacé à l’aile suite aux remplacements, il a inscrit un essai typique d’un ailier, en bout de ligne. De quoi le mettre en confiance, mais sans s’enflammer. « Je ne vais pas mentir, c’est toujours agréable de marquer », a-t-il avoué après le match. « C’est bon pour la confiance. J’ai beaucoup de plaisir à jouer à l’arrière. Ça me motive. Mais ce n’est pas non plus un match qui compte. La semaine prochaine, ce sera différent. »
Dupichot, comme tous les autres Catalans, sait que l’opposition sera beaucoup plus solide samedi contre le Stade Français. Et il sait qu’il devra être à la hauteur devant un stade qui s’annonce plein. Ses coéquipiers lui ont déjà raconté l’ambiance d’Aimé-Giral les soirs de grands matchs. « Oui, j’en ai entendu parler », sourit-il. « Quand j’ai signé et lors de la reprise de l’entraînement. J’ai déjà eu un aperçu lors des deux matchs amicaux où il y avait 8000 personnes. La ferveur incroyable qui règne ici est connue des joueurs de l’USAP, mais aussi des joueurs des autres clubs. » Alors pour celui qui vient du Racing 92 et des ambiances de gymnase de la UArena, cela met un peu de pression. « Oui, il y en a », admet-il. « Mais je préfère quand c’est comme ça. C’est le jeu quand on est bon, les supporters soutiennent, et quand c’est plus dur, plus compliqué. » S’il confirme ce qu’il a montré lors de cette préparation, il ne fait aucun doute que Louis Dupichot deviendra rapidement l’un des nouveaux chouchous du public catalan.
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hasta la victoria siempré visca usap