Alors que les Catalans ont largement battu Toulon vendredi soir (35-14) lors du dernier match amical de l’été, le manager de l’USAP appelle à la prudence et ne pense qu’à une chose, l’ouverture du Top 14, samedi 19 août, contre le Stade Français.

Vous avez terminé cette préparation par un succès contre Toulon vendredi soir en amical. On a pu voir de belles choses sur le terrain. Que retenir de cette rencontre dans l’optique du lancement du Top 14 ?

Sur le caractère et sur le fait de maîtriser la zone de marque, c’était intéressant. Il y a eu une bonne semaine de travail de l’ensemble du groupe. Contre Toulon, l’envie de batailler a été intéressante. Ça fait plaisir d’offrir ça au public. Ils étaient plus de 8000 pour un match amical. Quand j’entends que la semaine prochaine ce sera peut-être à guichets fermés, je me dis qu’on doit être à la hauteur pour battre des records cette année. On doit se mettre la pression pour exacerber cet enthousiasme et partager quelque chose d’exceptionnel et le faire perdurer. On sait les ingrédients qui sont nécessaires pour y arriver et de ce côté-là, j’ai l’impression que les joueurs, dans ce qu’ils ont montré contre Toulon, sont au rendez-vous. Dans l’entame de match, les séquences ont été plutôt intéressantes. Les joueurs se sont appropriés les choses et ont été capables de prendre les coups de l’adversaire et d’être plus réalistes que ce qu’on l’a été la semaine dernière contre le Racing 92 (défaite 12-17, NDLR). Après, il faut remettre ce match dans son contexte. Toulon revenait d’un stage toute la semaine en altitude à Font-Romeu. C’est dur d’enchaîner. On ne va pas s’enflammer, loin de-là. On va rester lucides et garder en tête notre match de la semaine prochaine contre le Stade Français.

Le point noir de la soirée c’est la mêlée, qui a été en difficulté…

Il y a encore du travail sur la mêlée. Il y a eu des choses intéressantes, mais ça n’a pas toujours été constant. Ça a été difficile de se faire une idée sur la première mi-temps, mais c’est quelque chose qu’on doit encore soigner. On doit continuer de progresser. Il y a eu un travail dessus dans la semaine et on doit continuer à avoir encore plus de cohésion, de résilience et de solidarité dans ce domaine.

Que faut-il encore travailler sur ce point ?

La mêlée ce n’est jamais une seule personne. Le rugby, c’est la mêlée. C’est le collectif. On doit améliorer une multitude de petits détails qui vont faire qu’il n’y aura plus de failles et de voies d’eau. Ça arrive de se faire prendre, mais il ne faut pas baisser la tête, être énervé et révolté. On doit améliorer ça. Notre discipline est aussi à revoir. On peut parler de la mêlée, mais il n’y a pas eu que ça. On n’a pas été à la hauteur en termes de discipline. Même si c’est quelque chose sur lequel on appuie régulièrement à l’entraînement, on doit continuer. On est généreux, mais on doit avoir plus de lucidité pour maîtriser nos choix dans ces moments.

À l’inverse, sur les ballons portés, c’était très positif pour le pack…

C’est pour ça qu’il ne faut pas tout jeter sur la mêlée. On est au début de la saison. Il n’y a que la répétition des matches qui va nous amener à progresser. Quand tu es à l’entraînement, ce n’est pas la même chose.

On est à une semaine de la reprise. Dans votre tête les choses sont désormais assez claires ?

Oui. Cette semaine, on a fait une maquette de ce qu’on fera en compétition. On s’est entraînés dimanche dernier pour retrouver le rythme d’une semaine « normale ». Entraînement dimanche et lundi, repos mardi à trois jours du match, puis grosse séance mercredi et le capitaine run le jeudi. C’est une trame assez classique, mais on avait besoin de la vivre. C’est bon de voir l’investissement des mecs à l’entraînement. Il y a aussi un bel état d’esprit de ceux qui n’étaient pas dans le groupe. Tout le monde pousse. On doit avoir les idées claires pour la semaine prochaine. Cela veut dire bien analyser notre match, ne pas s’enflammer, se préparer et continuer à progresser semaine après semaine. Aujourd’hui, il n’y a pas de blessure ni de fatigue. Je touche du bois pour que ça continue.

La trame de la semaine à venir sera la même que celle de cette semaine ?

Oui. L’os sera le même, mais il faudra un peu plus d’épaisseur pour la viande qu’on va mettre autour.

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