Le décalage horaire de l’Access-match de cette saison a été confirmé et se jouera à 21 heures au lieu de l’heure initialement prévue à 17 heures, ce qui rend la gestion de la dernière journée de la saison difficile. Comment les joueurs peuvent-ils bien la gérer ? Comment peuvent-ils tuer le temps ? Comment peuvent-ils éviter de rajouter de la pression ? Ces questions ont été posées à Damien Chouly, jeune retraité des terrains.
Chouly était à Mont-de-Marsan la saison dernière pour jouer l’Access-match remporté par l’USAP sur le Stade Montois (16-41). Malgré sa privation de finale due à des douleurs cervicales, il était sur le bord du terrain pour soutenir ses coéquipiers dans leur difficile quête de maintien. Sur la façon de préparer une journée aussi longue, chose qui lui est arrivée des dizaines de fois dans sa carrière, que ce soit en club ou avec l’équipe de France, Chouly est catégorique : « Les joueurs préfèrent quand ça joue à 15 heures ou 17 heures, parce qu’on a envie que ça aille vite, de jouer, de ne pas se morfondre des heures… »
Le match de la saison dernière a commencé à 17 h 45 un dimanche, tandis que celui de cette année débutera à 21 h 05 un samedi soir. Et cela change beaucoup de choses… « Parce que les journées, dans ces configurations de match en nocturne, sont longues, explique l’ancien troisième ligne aile des Catalans. L’horaire du match a changé au dernier moment. Il a fallu s’adapter à ce changement. Et il n’y a pas de règle précise pour faire en sorte que le temps s’écoule normalement. »
Le programme d’une journée qui s’achèvera la nuit tombée est immuable. Réveil. Petit-déjeuner. Balade à pied pour décrasser et relâcher les muscles. Déjeuner. Vidéo. Sieste. Collation. Petite répétition de certaines combinaisons en marchant sur le parking ou la pelouse. Patrick Arlettaz, le manager de l’USAP, admet sans détour : « Cette dernière journée (ce samedi, ndlr) s’annonce longue, très longue. Personnellement, je ne peux pas lire, sinon je relis la même phrase du livre cent fois… Je ne mange pas… »
Il sait que la boule au ventre, qui le tenaille les jours de match, ne le quittera que lorsque sera donné le coup d’envoi du match à Grenoble. Alors, il faudra tuer le temps, chasser le stress. La reconnaissance du stade et de la pelouse, qui devait avoir lieu hier soir (ce vendredi soir, ndlr) n’a pu être réalisée, le stade des Alpes accueillant une rencontre nocturne de football de Ligue 2, Grenoble-Guingamp. Du coup, joueurs et entraîneurs catalans iront découvrir le terrain de leurs futurs exploits à quelques heures du coup d’envoi seulement. De quoi meubler le programme et occuper un créneau horaire.
« C’est bien, parce que ça coupera un peu la monotonie de l’après-midi, certainement le moment le plus difficile à appréhender, conclut Damien Chouly. Les heures sont longues entre le déjeuner et le match. Sortir de l’hôtel c’est éviter de ressasser le match à venir. Inutile de rajouter du poids au stress, à l’ampleur de l’événement. La pression, quoiqu’il advienne, elle existe. Pas besoin de jouer deux fois le match dans la même journée… »
Le plus important reste celui qui démarre à 21 heures, face aux Grenoblois.
Source
Laisser un commentaire