Le manager de l’USAP, Patrick Arlettaz, va quitter ses fonctions après l’access-match contre Grenoble prévu ce samedi 3 juin. Pendant sept ans, il a su poser les fondations de la reconstruction du club, qui a connu des hauts et des bas. Samedi, le manager catalan tentera sans doute de ne rien laisser paraître à ses joueurs malgré la pression de cette journée cruciale. Il tiendra un discours plein de passion, de courage et de responsabilité, insistant sur le plaisir de jouer et la défense de l’ADN du club. Arlettaz est un vrai passionné du jeu et un amoureux de ses joueurs, avec une vision moderne du rugby qui colle parfaitement à l’USAP d’aujourd’hui.
Arlettaz a tout connu sous les couleurs sang et or, depuis les travées d’Aimé-Giral où son grand-père lui a refilé le virus, jusqu’au titre du Du-Manoir en 1994, en passant par toutes les catégories de jeunes et un retour comme entraîneur adjoint, avant de devenir le manager. Il a su mener l’USAP vers la victoire, notamment lors de la saison 2017-2018, où l’équipe est devenue championne après une longue absence. Cette saison, l’USAP a été remarquable, et tous les gros ont chuté à Aimé-Giral. Mais sept ans à la tête d’un club comme l’USAP, ça use, d’autant plus après une première partie de saison compliquée. En janvier, après une défaite contre Clermont, les dirigeants ont demandé à Arlettaz de redescendre davantage sur le terrain, au détriment de David Marty. Une hypothèse qui n’allait pas à Arlettaz, qui a alors proposé son départ sans rien demander en retour. Il a reçu le soutien de ses joueurs, qui ont demandé à François Rivière de leur faire confiance et de continuer ainsi.
Dans quelque temps, il faudra se poser la question de la place de Patrick Arlettaz dans l’histoire de l’USAP. En attendant, même si le maintien n’apporte pas une ligne à un palmarès, il reste à Arlettaz une dernière mission à réussir : se sauver. Ensuite, il passera la main à son ami Franck Azéma. Après un peu de repos mérité, il pourrait vivre une nouvelle expérience, étant approché par Fabien Galthié pour remplacer Laurent Labit en équipe de France. Arlettaz est un vrai faiseur de miracle depuis sept ans, un gamin catalan qui a su poser les fondations solides de l’USAP.
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