Rugby à XV – Top 14 : « C’est la guerre des bus », lorsque les pénys de l’USAP ne peuvent pas trouver de cars pour le match d’accès à Grenoble.

Ce lundi 29 mai, l’USAP a reçu une allocation de 4 400 places pour le match d’accès de ce samedi 3 juin à Grenoble (21h05). Des billets précieux réservés aux partenaires, aux abonnés et surtout aux penyes, en fonction de leur nombre de membres. Les présidents de ces groupes de supporters n’ont pas eu de difficultés à trouver des acheteurs parmi leurs fidèles. Cependant, ils sont confrontés à un problème de taille: ils ne trouvent pas de bus pour le déplacement.

Ce samedi 3 juin 2023, l’USAP jouera son maintien en Top 14 à Grenoble, au stade des Alpes, à 21 heures. Le XVIème homme est attendu pour soutenir les Sang et Or. « Mais on n’a pas de bus! », s’exclame Jean-Marc Pastoret, président de la penya des Barretines.

Les présidents des groupes de supporters contactés ce lundi 29 mai sont unanimes: trouver des autocars pour organiser le déplacement est un véritable parcours du combattant. « Avant, nous galérions pour obtenir des places dans les stades adverses. Maintenant, nous galérons pour obtenir des bus », poursuit Jean-Marc Pastoret. Alors qu’il a reçu 350 places pour le match de samedi, il a déjà rempli trois bus ce lundi. « Mais je n’en ai que deux pour le moment. J’attends la confirmation pour le troisième. Dès que je l’ai, je lance le remplissage d’un quatrième. Franchement, je suis un homme du peuple et là, le peuple est abandonné. On boycotte les supporters de l’USAP », gronde l’homme au poncho.

Ces mêmes penyes affirment que plusieurs sociétés de transport ne souhaitent plus assurer les déplacements des supporters catalans depuis l’incident lors du match Brive-USAP. Le 6 février dernier, la Bronca a dû changer quatre fois d’autocar pour arriver à destination. Des problèmes techniques et une crevaison avaient alors été avancées.

Le patron des Farfadets se retrouve avec 110 places pour le match de Grenoble, des confirmations de la part de ses adhérents pour assister à la rencontre, mais sans moyen de transport. « J’ai besoin de deux bus. J’avais déjà envoyé des devis la semaine dernière. Les compagnies de transport nous ont dit qu’elles n’étaient pas disponibles. Une seule nous a répondu franchement qu’elle ne voulait plus de supporters suite aux dégradations de leurs véhicules après le transport de certaines penyes », précise Régis Fior.

Le patron des Farfadets en vient à lancer un appel à l’aide: « Je demande à la ville de Perpignan, au département et à la région de nous aider à trouver des bus ». Un message auquel se joint Jean-Marc Pastoret: « On nous dit qu’il faut être écologique et donc privilégier les moyens de transport collectif. Que nous devons être responsables et ne pas conduire après avoir bu deux verres. Et maintenant, on nous refuse des bus! »

Certains se tournent vers des compagnies de transport situées de l’autre côté de la frontière. Mais, là encore, ça coince. Comme le révèle Vincent Panebières, président des Trabucayres, doté de 165 places: « Une compagnie de Catalogne sud nous a expliqué que ce week-end des 3 et 4 juin, chez eux, est très plébiscité pour les voyages de fin d’année des écoles, des clubs de sport ou d’associations. Cette société avait déjà tous ses véhicules réservés. C’est vraiment la guerre des bus ».

Malgré cela, Vincent Panebières ne désespère pas et a déjà prévu un départ aux alentours de 9 heures pour une arrivée à Grenoble vers 15 heures. Heure à laquelle sera sonnée l’esmorza. Programme également prévu par Jean-Marc Pastoret. « Nous espérons que tous les supporters catalans pourront se réunir aux abords du stade pour manger un bout tous ensemble. Avant d’aller encourager notre club. Ce match, c’est notre phase finale. Il faut une union, nous n’avons pas le choix ».

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