Le manager de l’USAP, Patrick Arlettaz, a vécu une soirée riche en émotions samedi dernier lors de la victoire de son équipe contre Toulouse (26-21) pour sa dernière à Aimé-Giral avant de quitter son poste en fin de saison. Malgré cela, il reste concentré sur les deux derniers rendez-vous de la saison pour laisser son club de toujours en Top 14.
Lors de la conférence de presse après le match, Arlettaz a tenté de détendre l’atmosphère en lançant un bon mot : « Bientôt je ne vous casserai plus les couilles ». Il sortait d’une cérémonie émouvante où le club avait rendu hommage aux joueurs qui venaient de jouer leur dernier match à domicile. Acebes, en maître de cérémonie impeccable, a eu des mots très forts pour rendre hommage à Arlettaz, ovationné par le stade.
Après l’hommage, Arlettaz s’est isolé et a remercié, seul, chacune des penyes en faisant le tour du stade. Les supporters ont répondu avec la ferveur que mérite celui qui a consacré sept années de sa vie à faire de l’USAP ce qu’elle est aujourd’hui.
Arlettaz a passé sept années à gérer le sportif du club, mais c’est finalement toute une vie qu’il a consacrée à son club de toujours. « C’est mon club depuis toujours. Je venais avec mon grand-père ici quand j’avais 3 ans. J’ai joué à 17 ans à Aimé-Giral, pour sa plus grande fierté. Et on m’a autorisé à prendre la responsabilité du sportif pendant sept ans d’affilée. C’est énormissime. J’en suis très fier, bien sûr », a-t-il déclaré.
L’histoire d’Arlettaz avec l’USAP est magnifique. Celle d’un gamin d’ici qui a l’USAP dans les veines depuis sa naissance, d’un entraîneur adjoint traumatisé par la descente de 2014, d’un entraîneur en chef revenu en 2017 pour lancer un grand jeu de montagnes russes. Arlettaz aime ses joueurs et veut que ses proches soient fiers de lui.
Samedi, Aimé-Giral lui a montré qu’il l’aimait en retour. Arlettaz a rappelé aux supporters que leur club était avant tout bien le leur. « C’est fabuleux ce que j’ai vécu. C’est merveilleux d’aimer un club à ce point, d’en avoir la responsabilité et de sentir que les joueurs vous suivent. C’est une sensation extraordinaire. C’est un cadeau formidable. On n’a pas à me remercier. C’est moi qui remercie tout le monde d’avoir eu la chance de faire sept ans ici », a-t-il déclaré.
Arlettaz est déterminé à laisser l’USAP en Top 14 lors des deux derniers rendez-vous de la saison, pour les joueurs, le staff, « Zaza » (David Marty, NDLR) et pour Franck Azéma, qui va lui succéder. « C’est surprenant dans ce milieu, mais c’est la vérité », a-t-il ajouté. Parce que Patrick Arlettaz fera toujours passer l’USAP en premier, quoi qu’il arrive.
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