Dans un match crucial contre un adversaire de taille, les Catalans ont su s’imposer lors d’une seconde mi-temps impressionnante (30-21). L’USAP maintient sa 13ème place avec huit points d’avance sur Brive et se rapproche à trois longueurs de Pau.
Samedi soir, face au Racing 92, l’USAP a commencé le match à 16 joueurs avant de passer à 15 après le carton rouge de Mamea Lemamu. Dans un Aimé-Giral rempli à craquer pour la quatrième fois consécutive, un hommage magnifique a été rendu à « Gamberge », le supporter catalan décédé il y a deux semaines dans un accident de la route. Les joueurs, qui avaient subi deux défaites consécutives contre Montpellier et Toulon, savaient que ce ne serait pas une tâche facile. L’émotion autour de cette rencontre a été telle qu’il était facile de se laisser emporter, débutée par une minute d’applaudissements vibrante.
Pourtant, dans un match longtemps difficile, les Catalans n’ont jamais abandonné. Après un bon début avec un essai issu d’une action de 60 m conclu par un Oviedo monstrueux, les choses ont été plus compliquées. Tedder a galéré avec son pied, face à un vent ingérable, et l’USAP a également souffert dans les rucks. Sous pression, après une série de décisions arbitrales défavorables, l’équipe a su garder le fil. Même après l’essai de Donovan Taofifenua juste avant la mi-temps, ils ont su s’offrir une pénalité après la sirène pour ne basculer qu’à trois points de retard.
En deuxième mi-temps, les hommes de Patrick Arlettaz et de David Marty ont su se remettre très vite de l’essai de Baptiste Chouzenoux. Trois minutes plus tard, Sacha Lotrian, tout juste entré, était à la conclusion d’une action partie de l’autre ligne. L’USAP a repris la tête grâce à un essai de Crossdale, puis l’a reperdue avec un numéro d’équilibriste de Fickou en coin, avant que Joaquín Oviedo ne marque un doublé à un quart d’heure de la fin d’une rencontre à couteaux tirés. La dernière pénalité de Tristan Tedder, 10 minutes plus tard, a définitivement mis à l’abri l’USAP, sûre de son jeu et toujours autant flamboyante quand elle a le ballon.
L’USAP devait gagner ce match, non seulement pour « Gamberge », mais aussi pour laisser Brive, dernier de ce Top 14, à une distance raisonnable. Les Corréziens jouaient un match couperet contre Pau, 12ème. Incapables de gagner en championnat depuis le 7 janvier, ils ont enfin retrouvé le succès (22-17) contre des Béarnais qui manquent ainsi l’occasion de s’échapper.
L’USAP maintient donc huit points d’avance sur Brive, un avantage confortable à trois journées de la fin de ce championnat, mais pas encore suffisant pour s’assurer un barrage. L’équipe se rapproche également à trois points de Pau, qui reste à portée de fusil. Difficile de dire s’il vaut mieux regarder devant ou derrière, mais c’est finalement Patrick Arlettaz qui résume le mieux la situation : « Pour s’assurer la treizième place, il faut gagner nos matches. Et si on gagne nos matches, on peut passer devant Pau… » Tout reste donc possible.
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