Le Fidjien, Edward Sawailau, est enfin régulier dans l’équipe de l’USAP depuis son arrivée il y a deux ans. Il sera titulaire ce samedi contre le Racing 92 à Aimé-Giral (coup d’envoi à 17h) et est l’un des joueurs les plus en forme en cette fin de saison.
Comment ne pas se souvenir de son essai à la dernière seconde contre Brive qui a permis à l’USAP de remporter le match et de se relancer dans un Top 14 palpitant où l’équipe lutte pour sa survie ? Le jeune centre ou ailier fidjien, surnommé « Eddie » par ses coéquipiers, est l’invité surprise de cette fin de saison. Il a marqué la semaine dernière à Toulon et sera à nouveau titulaire contre le Racing 92 ce samedi 22 avril à la place de Taumeopeau, blessé. Depuis son match exceptionnel contre Brive début février, Sawailau a été présent à chaque feuille de match et a été titulaire trois fois sur six, marquant trois essais (plus un en Challenge européen en janvier).
Avec son profil de facteur X, très vif, rapide et capable de casser des lignes, et sa polyvalence, le Fidjien est devenu un recours dans une ligne d’arrière qui a également souffert des différentes absences en ce début d’année. La longue blessure de Duguivalu et les suspensions de Mathieu Acebes et George Tilsley lui ont permis d’avoir une chance, et il l’a saisie.
Cependant, cela n’a pas été facile pour Sawailau. Arrivé à l’USAP à l’été 2021 lors de la remontée en Top 14, il devait être l’un des piliers de l’équipe avec une solide expérience en Pro D2 (à Grenoble et à Valence) et des statistiques intéressantes. Mais à peine arrivé, il a été victime d’une fracture tibia-péroné dont il a eu beaucoup de mal à se remettre. « On a manqué de chance parce qu’après l’avoir fait signer, il s’est fait une fracture », a commenté Patrick Arlettaz. « Il est revenu en méforme avec beaucoup de kilos en plus. »
Le manager catalan n’a jamais douté du talent du garçon. D’ailleurs, dès 2018, il avait souhaité le faire venir à Perpignan. Mais au moment de la visite médicale, Sawailau, malchanceux, s’est vu diagnostiquer une rupture des ligaments croisés d’un genou. La bonne période de son joueur, au moment où Perpignan avait besoin de lui, ne peut que le satisfaire. « Je suis ravi car je connaissais son potentiel », a-t-il déclaré. « En plus c’est un gentil garçon. Il se plaît ici, il a envie de batailler et il a de la qualité. Mais il a fallu être patient. »
L’élément déclencheur a été la possibilité pour Sawailau, qui a été victime de petits pépins physiques à répétition après sa fracture, d’enfin s’entraîner correctement sur le long terme. « Il a réussi à s’entraîner en continuité, à faire quelques efforts et dès que ça s’est ouvert, on lui a donné sa chance et il nous a rendu toute la patience qu’on avait eue », a souri Arlettaz. « Chacun a sa façon de manager. Moi, j’ai tendance de donner ma confiance. Je n’ai pas peur d’être déçu. Je sais que ça peut arriver. En ce moment, il ne nous déçoit pas. »
Sawailau est en forme au meilleur moment. Ce samedi, contre le Racing 92, il faudra l’être. Pour celui qui est aussi à l’aise au centre qu’à l’aile, c’est également important : il est en fin de contrat à l’USAP et se verrait bien rester. « Je veux rester ici », a-t-il déclaré il y a quelques semaines. « On a un bon public et une bonne ambiance. C’est fou, mais c’est bien. J’adore. » Ses dirigeants sont attentifs à ses prestations, qui plaident forcément en sa faveur.
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