À la veille de la 6e journée où l’Usap se rendra à Paris, l’équipe se positionne dans le groupe intermédiaire du Top 14 avec neuf points, à égalité avec six autres formations et un point devant Pau, dernier du classement.
Bien que cette position ne soit pas définitive, elle témoigne de la vitalité et de la solidarité du groupe catalan dans le championnat. Suite aux trois premières défaites, les inquiétudes commençaient à se faire sentir à Aimé-Gital. « Avant Toulon, le spectre de 2018 planait, on ne peut le nier. Cela nous hantait, même si nous n’en avons pas parlé », admettait David Marty.
Les victoires contre le RCT et Castres ont rassuré l’équipe sur sa capacité à rester dans l’élite. Voici les raisons de cette amélioration. Des leaders qui prennent leurs responsabilités Avant d’affronter Toulon, les cadres de l’équipe ont donné l’exemple lors des deux victoires à domicile.
Le duo Ecochard-Tedder s’est notamment démarqué : l’ouvreur sud-africain, élu Oscar Midi Olympique lors de la 4e journée, est en grande forme, tandis que le demi de mêlée fait preuve d’une maturité tactique impressionnante. En outre, Afusipa Taumoepeau et Mathieu Acebes ont assuré leur rôle de chefs des lignes arrière, bien plus que par leurs essais individuels ; en première ligne, Siua Halanukonuka ne cesse d’étonner sur le côté droit, et les Fa’asalele et Brazo sont des atouts précieux pour la conquête de la ligne d’avantage.
Globalement, les piliers de la saison précédente ont pris leurs responsabilités pour permettre à l’Usap de s’imposer dans ce championnat. Un effectif légèrement renforcé « Nos recrues viennent consolider notre XV et surtout notre groupe de vingt-huit, vingt-neuf joueurs. Nous aurons une profondeur de banc supérieure », annonçait Patrick Arlettaz en pré-saison. Le manager peut déjà constater les premiers bénéfices du recrutement. Avec 43 joueurs utilisés, l’Usap est l’équipe ayant fait appel au plus grand nombre de joueurs cette saison. Malgré les problèmes rencontrés par l’effectif, tels que les sélections (Oviedo, De La Fuente) et les blessures (Ugena, Galletier, Lotrian…), l’équipe parvient globalement à s’adapter.
L’arrivée de nouveaux joueurs y contribue en partie : Will Witty, aligné pour la première fois face à Castres, s’impose comme un choix de premier ordre en deuxième ligne, tandis que Jake Mc Intyre et Boris Goutard ont apporté leurs compétences en tant que finisseurs. D’autres recrues, comme Kelian Galletier, Victor Moreaux, Ma’afu Fia et Dorian Laborde, n’ont pas encore eu l’opportunité de démontrer leur potentiel, mais l’Usap a tout de même enchaîné deux succès.
De plus, des solutions internesémergent également : à l’aile, « Freddie » Duguivalu poursuit sa progression et Théo Forner se fait remarquer, tandis que le talonneur Lucas Velarte s’épanouit en troisième ligne. Sa performance en numéro 8 contre Castres, en l’absence de Genesis Lemalu, a été cruciale. Un jeu retrouvant sa précision D’une saison à l’autre, l’Usap n’a pas beaucoup changé. Pourtant, lors des trois premières journées, les supporters n’ont pas retrouvé l’équipe audacieuse et cohérente qui s’était imposée au printemps dernier. Avec une touche en difficulté, privée de Chouly et des spécialistes Galletier et Witty, la formation catalane peinait à obtenir ses ballons et à déployer son jeu comme elle le souhaitait.
En résultait une frustration, de la nervosité et, par conséquent, un rugby brouillon. Le match contre Brive en était l’illustration parfaite. Depuis la rencontre face à Toulon, le collectif a en grande partie résolu les problèmes liés à la conquête directe. Logiquement, son jeu s’est amélioré : l’engagement, toujours présent, s’est allié à une précision et un réalisme accrus dans les zones de marque.
Perpignan devra confirmer cette bonne dynamique dès samedi à Jean-Bouin, où Castres et Bayonne étaient passés proches de la victoire.
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